Deux régions russes, frontalières de l’Ukraine, et la Crimée annexée par Moscou ont été visées mercredi 3 janvier matin et dans la nuit par des frappes ukrainiennes. C’est ce qu’ont indiqué les autorités russes, au lendemain d’un bombardement massif de Kiev par la Russie.
Le nouveau chef de la diplomatie polonaise appelle ce mercredi le monde occidental à équiper l’Ukraine de missiles de longue portée qui lui permettraient de répondre aux frappes massives russes « dans un langage que Poutine comprend ».
La Russie a mené mardi 2 janvier de nouvelles attaques aériennes massives contre l’Ukraine, tuant au moins cinq civils et blessant 130 personnes principalement à Kiev et Kharkiv.
C’est ce qu’ont affirmé les autorités ukrainiennes qui ne cessent de réclamer à leurs alliés occidentaux une aide militaire accrue.
« Nous devrions répondre au dernier assaut contre l’Ukraine dans un langage que (le président russe Vladimir) Poutine comprend: en renforçant les sanctions afin qu’il ne puisse pas fabriquer de nouvelles armes avec des composants de contrebande et en donnant à Kiev des missiles à longue portée qui lui permettront d’éliminer les sites de lancement et les centres de commandement » russes, a écrit Radoslaw Sikorski sur X (ex-Twitter), en anglais.
We should respond to the latest onslaught on Ukraine in language that Putin understands: by tightening sanctions so that he cannot make new weapons with smuggled components and by giving Kyiv long range missiles that will enable it to take out launch sites and command centers.
— Radosław Sikorski 🇵🇱🇪🇺 (@sikorskiradek) January 3, 2024
La Pologne compte parmi les principaux soutiens de l’Ukraine en Europe, en dépit d’un froid ces derniers mois sur fond de disputes commerciales.
En poste depuis mi-décembre, au sein du nouveau gouvernement proeuropéen polonais, Radoslaw Sikorski s’est rendu juste avant Noël pour son premier voyage à l’étranger chez l’allié ukrainien. L’objectif était de lui signifier la poursuite de l’appui de la Pologne face à Moscou.
Il a à cette occasion appelé l’Union européenne et les États-Unis à « mobiliser » leur économie et leurs moyens de production pour armer l’Ukraine.
Deux régions russes et la Crimée visées par des missiles ukrainiens, selon Moscou
Deux régions russes, frontalières de l’Ukraine, et la Crimée annexée par Moscou ont été visées ce mercredi matin et dans la nuit par des frappes ukrainiennes. C’est ce qu’ont indiqué les autorités russes, au lendemain d’un bombardement massif de Kiev par la Russie.
Les responsables régionaux russes ont fait état de dégâts limités, assurant que tous les missiles ukrainiens avaient été abattus.
Comme mardi dans la journée, la ville de Belgorod et sa région éponyme ont été visées dans la nuit. Selon le ministère russe de la Défense, six projectiles ont été abattus par la défense anti-aérienne.
D’après le gouverneur Viatcheslav Gladkov, aucune nouvelle victime n’a été recensée. La veille, dans une première série de frappes, une personne avait été tuée et 11 blessées, dont trois ont été hospitalisées, a-t-il résumé sur Telegram.
Plus au nord, la région de Koursk, également frontalière de l’Ukraine, a été visée par « une attaque aérienne », a indiqué mercredi matin sur Telegram le gouverneur régional, Roman Starovoït.
Des infrastructures électriques et des canalisations ont été touchées, privant de courant ou de chauffage des maisons de plusieurs villages, selon la même source.
Enfin, un missile a été abattu au large de Sébastopol, a affirmé le gouverneur de cette ville de Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.
Les régions russes frontalières de l’Ukraine et la Crimée sont régulièrement visées par l’armée ukrainienne. Celle de Belgorod semble particulièrement visée dans la foulée de frappes russes sur l’Ukraine.
L’armée russe a tiré mardi 2 janvier matin 99 missiles sur Kiev, ses environs et Kharkiv, faisant cinq morts. Peu après, les frappes ukrainiennes sur Belgorod ont commencé.
En fin de semaine dernière, un précédent bombardement massif russe sur la capitale ukrainienne avait déjà fait 30 morts.
Une riposte ukrainienne contre Belgorod avait fait 25 morts, un bilan sans précédent en territoire russe depuis le début de l’assaut contre l’Ukraine il y a près de deux ans.
tv5monde