Un « nouvel élan » : d’après The Guardian à Londres, c’est ce qu’Emmanuel Macron veut donner à son deuxième mandat et c’est ce qui l’a poussé à remercier hier sa Première ministre Elisabeth Borne. Cet élan, le président français en aura bien besoin, souligne le quotidien britannique. En effet, le départ de la Première ministre et le remaniement qui devrait suivre « interviennent cinq mois avant les élections au Parlement européen, alors que les eurosceptiques devraient réaliser des scores records à une époque de mécontentement généralisé de l’opinion publique face à la hausse du coût de la vie et à l’échec des gouvernements européens à freiner l’immigration. »
Alors qui pour succéder à Élisabeth Borne ? « Trois noms sont avancés, pointe The Guardian : Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation, qui, s’il était nommé à l’âge de 34 ans, serait le plus jeune Premier ministre de la Vᵉ République, et, souligne le quotidien britannique, le premier Premier ministre français ouvertement gay ». Autres successeurs probables : « Sébastien Lecornu, le ministre des Armées ; et Julien Denormandie, l’ancien ministre de l’Agriculture. »
Relations exécrables…
« Élisabeth Borne est partie et, avec elle, deux premières années de quinquennat chaotiques, abrasives, explosives parfois », s’exclame pour sa part Le Figaro à Paris. « « Madame 49.3 », comme l’appelaient ses détracteurs n’a pas démérité mais elle a épuisé, de réforme des retraites en loi immigration, son capital politique.
Elle laisse le champ libre à son successeur –
Gabriel Attal est grandissime favori -, mais elle laisse aussi une situation politique toujours aussi fragile ». Pour Libération, le divorce était consommé… « La rumeur circulait depuis un moment que les relations entre Emmanuel Macron et sa Première ministre étaient exécrables. Élisabeth Borne le confirme l’air de rien, ou plutôt l’air de dire que finalement, c’est peut-être la vraie raison de son éviction de Matignon.
Elle quitte en tout cas son poste avec le sentiment du « devoir accompli ».
Difficile d’ailleurs de lui donner tort, pointe encore Libération : jusqu’au bout, Élisabeth Borne aura joué le jeu, assumé ses fonctions quitte à avaler des couleuvres, compris que son magistère à la tête d’une majorité relative ne pouvait être qu’un chemin de croix, avertie parce que c’est la règle qu’elle était aussi là pour servir de fusible au président de la République. »
Israël-Liban, la guerre ?
Le Devoir à Montréal s’interroge sur la situation au Proche-Orient avec cette question : « Israël-Liban, la guerre ? Question brûlante des tout premiers jours de 2024 : la guerre de Gaza va-t-elle s’étendre, d’autres incendies vont-ils s’allumer au Moyen-Orient ? (…) Il y a déjà des braises et des flammes plus ou moins circonscrites en différents endroits, relève le quotidien québécois.
La question est de savoir si elles s’étendront ou si, au contraire, les pare-feu vont continuer de fonctionner. (…)
La tension s’est aggravée, souligne encore le journal, après l’assassinat la semaine dernière — de facture typiquement israélienne — de Saleh al-Arouri, haut responsable du Hamas posté au Liban. Mais aussi avec l’intensification des tirs entre Israël et le Hezbollah à la frontière libanaise et l’escalade en mer Rouge, entre Houthis, pro-Iran qui attaquent les navires commerciaux. »
Alors, pointe Le Devoir, d’un côté comme de l’autre, « on affirme sa présence sur le terrain, on y va de déclarations belliqueuses et menaçantes… mais, concrètement, on évite d’en faire trop. »
Selon le Washington Post hier, une évaluation de l’Agence américaine de renseignement de la défense révèle qu’il serait difficile pour l’armée israélienne de mener de front deux guerres, à Gaza et au Liban. Et le quotidien israélien Haaretz affirmait vendredi que « l’échange d’attaques dans le format actuel, d’intensité relative, pourrait durer des mois… »
Plus douce sera la chute…
Enfin, on reste avec le Washington Post, dont l’article le plus lu sur son site ces dernières heures, soulève une question brûlante : « comment un smartphone a-t-il pu arriver intact au sol après une chute de 16.000 pieds (soit près de 5.000 m) ? » Ce téléphone provient du Boeing 737 Max d’Alaska Airlines qui a perdu une porte en plein vol. C’était vendredi dernier au-dessus de l’Oregon.
Alors pourquoi le smartphone était-il intact ? Réponse lumineuse d’un expert cité par le quotidien américain : « le téléphone aurait sûrement été endommagé s’il avait atterri sur une pierre ou sur un trottoir, mais l’herbe ou le feuillage sur lequel il semble être tombé, a amorti sa chute. » CQFD…
RFI