Depuis que la guerre est déclarée entre les enfants d’Alain Delon, des articles en tous genres parlent de conflit d’héritage autour d’une fortune colossale dont les enfants hériteraient. Mais qu’en est-il vraiment ? Le Parisien du dimanche 14 janvier s’est intéressé à ce qu’il appelle Le mystère de la fortune d’Alain Delon.
Le patrimoine du monstre du cinéma qui réside actuellement dans sa forteresse de Douchy est au coeur de tous les fantasmes depuis le début de cette affaire. Un pactole de 300 millions d’euros a été évoqué. C’est faux.
Cette somme est fantaisiste. Et Le Parisien de citer un documentaire diffusé sur W9 dans lequel était estimé que le patrimoine d’Alain Delon tournerait plutôt autour des 200 millions d’euros. Un expert qui a parlé au journal trouve que 50 millions est même plus proche de la réalité. Un proche, lui, parle de « 150 millions max« .
Alain Delon a comme personne su faire fructifier son nom. Tout d’abord en signant de beaux contrats. Selon plusieurs agents et producteurs interrogés par Le Parisien, dans les années 1960, 1970 et 1980, l’ancien compagnon de Mireille Darc empochait l’équivalent d’1 million d’euros par film. Il en a tourné 89. S’ajoute à cela, ce qu’il touchait en tant que producteur.
Avec Adel Productions (devenue Leda Production) il en a produit 29. Et il continue de gagner de l’argent quand ses films passent à la télé – ce soir est justement diffusé Le Cercle rouge sur C8.
S’il a cédé ses droits de producteur en vendant Adel Productions à Pathé, il touche encore des droits en tant qu’acteur, soit, selon un spécialiste, plusieurs milliers d’euros par an.
Alain Delon a ensuite eu le génie de diversifier ses investissements. Au début des années 1970, il est devenu l’actionnaire principal d’une société d’aviation. Il a aussi investi dans des chevaux pur-sang, des boîtes de nuit, des casinos et des restaurants. L’icône du cinéma a aussi tout simplement investi sur lui-même, son image.
Meubles design, ligne de parfums, d’après-rasage, lunettes, montres, alcools, cigarettes… des produits surtout pour l’Asie où il est considéré comme un Dieu vivant.
L’immobilier aussi est important. Comment ne pas penser à son triplex avec vue sur la tour Eiffel à Paris et son riad à Marrakech qui ne lui appartiennent plus aujourd’hui. Il a aussi vendu, avec sa demi-soeur Paule, pour 2 millions d’euros, la maison située en face de la charcuterie de leurs parents dans les Hauts-de-Seine.
Le quotidien précise qu’en France, il ne lui reste que Douchy qui selon un expert immobilier vaudrait bien moins de 10 millions d’euros. À Genève, il a aussi deux appartements.
Celui qui a connu aussi une belle histoire d’amour avec Romy Schneider est un amateur d’art : dessins, bronzes animaliers, toiles… il a vendu certaines de ses oeuvres lors de ventes aux enchères qui lui ont rapporté 8,7 millions d’euros pour des tableaux en 2007, 444 000 euros pour une centaine de montres en 2012, 200 000 euros pour des armes en 2014 et 8 millions d’euros pour des tableaux et sculptures en juin dernier.
Rappelons aussi qu’il touche des royalties, notamment grâce à Dior qui avait fait de lui son égérie pour son parfum Eau Sauvage. Il ont renouvelé leur contrat avec lui pour avoir les droits d’exploiter certaines photos historiques.
Malgré toutes ces informations, difficile de chiffrer la richesse d’Alain Delon, en tout cas, elle génère de nombreux fantasmes.
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