Iran: nouvelle procédure contre des journalistes récemment libérées

La justice a annoncé l’ouverture d’un nouveau dossier contre les journalistes Elaheh Mohammadi et Niloufar Hamedi pour non port du voile islamique obligatoire à leur sortie de prison. Elles avaient été arrêtées en septembre 2022 lorsqu’elles avaient couvert la mort de Mahsa Amini, morte après son arrestation pour mauvais port du voile. Elles ont passé plus de 400 jours en prison.

La justice reproche aux deux journalistes de ne pas avoir porté le voile islamique à leur sortie de la prison d’Evin dans le nord de Téhéran. Elaheh Mohammadi et Niloufar Hamedi ont été accueillies par plusieurs dizaines de personnes. La plupart du temps, elles portaient un voile léger, mais sur plusieurs photos on les voit sans voile et les manches retroussées.

Décision attendue
L’ouverture de ce nouveau dossier intervient alors que les deux journalistes attendent la décision de la Cour d’appel qui doit se prononcer sur la peine de six et sept ans de prison pour propagande contre le pouvoir et collaboration avec le gouvernement ennemi américain. Ce matin, plusieurs journaux réformateurs ont publié de grandes photos de ces deux journalistes, mais sur ces photos, elles portaient le voile.

Multiplication des mesures
Depuis plusieurs mois, le pouvoir multiplie les mesures contre les femmes non ou mal voilées. Ainsi, la police immobilise pendant deux semaines la voiture des automobilistes sans voile. De même, de nombreux cafés ou des restaurants ont été fermés ces dernières semaines pour non respect du voile islamique par les employées ou les clientes.

rfi

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