FPI : Simone Gbagbo avance masquée

La bataille s’annonce longue et difficile pour les deux membres fondateurs survivants du Front populaire ivoirien (FPI). Entre un Laurent Gbagbo affaibli par une dizaine d’années de prison et une Simone Ehivet qui prend de l’assurance, le match s’annonce serré. La lune de fiel sera longue et Simone semble l’avoir bien compris. Loin des bruits, elle travaille avec un cercle restreint à reprendre la main sur le parti, ou du moins à se rendre incontournable au sein de la formation politique. Prenant soin d’éviter d’attaquer frontalement Laurent Gbagbo, elle est très prudente dans sa démarche

Défiance ? Au petit matin du 17 juin, les regards sont tournés vers l’aéroport où Laurent Gbagbo est attendu dans l’après-midi. Alors qu’elle a reçu la veille un message de son époux lui demandant de ne pas se rendre à l’aéroport, Simone force le passage, bouscule les militants et se prend une raclée devant les caméras. « Elle a poussé Gbagbo à la faute et cela devra être capitalisé », lance dans la foulée l’un de ses proches. Et, alors que les spéculations vont bon train sur l’acte qui vient d’être posé, elle reçoit un second coup. L’avocat de Laurent Gbagbo, Maitre Claude Mentenon, officialise la demande de divorce de son client. Simone accuse le coup, mais elle y était déjà préparée, selon son entourage.

Parallèlement, ses soutiens au sein du FPI se font de plus en plus discrets et sont écartés du carré d’As de Laurent Gbagbo. Des soupçons pèsent sur Moïse Lida Kouassi, Philippe Henri Dakoury Tabley, Tapé Kipré et Boubacar Koné. Ces derniers voient leur accès à Laurent Gbagbo limité. En arrière-plan, Simone ne démord pas. « Dans sa dernière lettre, publiée le mardi 6 juillet, elle dit ce que Laurent Gbagbo aurait dû dire. Elle embrasse la réconciliation et parle de vision. Pour elle, le FPI c’est une vision et non un homme », explique l’historien Arthur Banga. Déjà, au niveau des fédérations du FPI, elle travaille à se positionner au cas où Laurent Gbagbo souhaiterait passer le flambeau. Si elle rechigne à l’affronter, elle est bien convaincue que rien ne lui sera servi sur un plateau. « Elle a lutté toute sa vie et elle est prête encore pour la bataille », assure-t-on dans son entourage.

Source: journaldabidjan

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