Candidate malheureuse lors des élections municipales 2020 à Paris, Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture, a annoncé mercredi qu’elle renouvellerait sa candidature en 2026.
Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture et maire du VIIe arrondissement de la capitale, a annoncé mercredi 17 janvier, sur la radio RTL, sa candidature à la mairie de Paris en 2026. Cette déclaration intervient au lendemain d’une conférence de presse du président de la République durant laquelle Emmanuel Macron a assuré n’avoir pas parlé de ce sujet avec elle.
« Moi, je suis élue parisienne. Mon objectif, c’est Paris. Moi, j’ai une volonté, c’est de rassembler tous ceux qui veulent que ça change à Paris, je suis déterminée », a-t-elle répondu à la question de savoir si elle serait candidate.
Avant de répondre par l’affirmative : « C’est dans trois ans. Bien sûr, je l’ai toujours dit. »
« Ce n’est pas un plan de carrière, pas un sujet de notoriété », a insisté celle qui est maire du VIIe arrondissement depuis 2008. « Je suis élue parisienne, je l’ai été (candidate) en 2020 avec des vents contraires. (…) Je rassemblerai tous ceux qui veulent qu’à Paris ça change », a-t-elle poursuivi.
Après son exclusion des Républicains, annoncée dans la foulée de sa nomination, le groupe LR et apparentés du Conseil de Paris doit décider dans les prochains jours le maintien ou non de Rachida Dati à sa tête.
Vers une réforme des élections municipales à Paris ?
Cette dernière a aussi soutenu l’annonce par Emmanuel Macron d’une réforme de la loi organisant l’élection des maires à Paris, Lyon et Marseille, afin qu’ils soient choisis au suffrage universel direct.
En vertu de la loi PLM du 31 décembre 1982, les élections municipales dans ces trois villes se déroulent par arrondissements ou par secteurs, et non pas à l’échelle de la ville. Et ce sont ensuite les conseillers municipaux élus dans chaque secteur qui élisent le maire lors du premier conseil municipal à la mairie centrale.
Qualifiant le système actuel d' »anomalie antidémocratique », elle a jugé qu’il n’y avait « pas de raison pour que les Parisiens ne choisissent pas leur maire ».
Emmanuel Macron avait assuré mardi soir n’avoir « pas parlé de Paris » avec Rachida Dati, alors que des informations de presse avaient fait état d’un accord électoral avec le chef de l’État en vue des élections municipales de 2026, peu après sa nomination.
L’intéressée avait démenti cela le week-end dernier, puis le député parisien Sylvain Maillard (Renaissance) avait lui aussi contesté tout « deal » avec elle.
AFP