Promotion de la transformation locale de bois : Le Cameroun fournit 224 hectares de zones industrielles et espère la création de 55 000 emplois

Engagé dans la promotion de la transformation locale du bois, l’État camerounais a mis à la disposition des opérateurs du secteur forestier deux zones industrielles de 224 hectares chacune dans la région de l’Est. Ces sites, situés à Doumé-Bonis et Mandjo Kano, sont destinés à la transformation de bois en produits finis.

En termes, la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (MAGZI), entreprise publique camerounaise chargée de la gestion du foncier industriel, a mis à la disposition des opérateurs du secteur forestier deux zones industrielles dédiées à la transformation locale du bois dans la région de l’Est.

D’une superficie cumulée de 224 hectares, révèle le rapport 2022 sur la situation des entreprises et établissements publics, que vient de publier la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), ces sites sont situés dans les localités de Doumé-Bonis (104 hectares) et de Mandjo Kano (120 hectares).

La mise à disposition de ces zones industrielles par la MAGZI, s’inscrit dans une stratégie globale visant à décourager les exportations de grumes et à favoriser la production locale de meubles et autres produits en bois.

Cette mesure prise par le gouvernement camerounais vise à stimuler la transformation locale du bois. Elle aura un impact positif sur l’économie camerounaise en créant des emplois et en générant des recettes fiscales.

Elle s’inscrit également dans la perspective de l’interdiction des exportations des grumes annoncée depuis quelques années dans la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), mais dont la mise en œuvre est désormais reportée sine die. À en croire la CTR, « l’installation des unités locales de transformation du bois » à Doume-Bonis et Mandjo Kano « est susceptible de générer 55 000 emplois directs, avec une incidence favorable sur les recettes budgétaires » du pays.

Pour ce faire, le gouvernement a pris une série de mesures fiscales et douanières.

Par exemple, le taux des droits de sortie des grumes a été progressivement augmenté depuis 2017, passant de 17,5 % à 75 % en 2024. Cette augmentation vise à rendre les exportations de grumes moins rentables et à encourager les entreprises à transformer le bois localement.

Le gouvernement a en outre pris des mesures pour favoriser la demande de produits en bois locaux. La Loi de finances 2023 prévoit une exonération des taxes sur les équipements entrant dans la transformation du bois. De plus, la Loi de finances 2024 instaure un droit d’accises de 25% sur les importations de meubles en bois, en métal et en plastique.

Ces mesures visent à rendre les produits en bois locaux plus compétitifs et à réduire la demande pour les produits importés.

Rappelons qu’afin de créer davantage de plus-value dans son industrie forestière, le Cameroun s’est engagé depuis quelques années dans la promotion de la 2e et de la 3e transformation de son bois.

VivAfrik

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