Les pays du Maghreb, confrontés au stress hydrique, rivalisent de projets pour continuer d’assurer l’approvisionnement en eau potable à leur population. Le Maroc mène la course. Mieux, le Maroc est en proie à une sixième saison de sécheresse consécutive qui réduit la disponibilité en eau potable et l’irrigation agricole. Dans un tel contexte, le gouvernement intensifie les investissements dans le dessalement d’eau de mer.
Ainsi, au Maroc, la province d’El Jadida abritera une nouvelle station de dessalement d’eau de mer sur un site de 50 hectares dans la commune de Lamharza Essahel. Selon les informations relayées par les médias locaux, les travaux de construction de la nouvelle usine sont prévus pour démarrer le 23 janvier 2024.
Rappelons que le 16 janvier 2024, le roi Mohammed VI a présidé une réunion consacrée à la problématique de l’eau dans un contexte marqué par un déficit notable en matière de précipitations et une très forte pression sur les ressources hydriques à travers les régions du royaume.
« Et l’exposé du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, devant le roi fut pour le moins glaçant : de septembre 2023 à la mi-janvier 2024, le déficit pluviométrique est de 70% par rapport à la moyenne ».
Le contrat de construction et d’exploitation de l’usine a été attribué à un consortium formé par Acciona, le géant espagnol des BTP et deux filiales de la holding marocaine Akwa group, notamment Afriquia Gaz et Green of Africa. Ce projet s’inscrit notamment dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) mis en œuvre sur la période de 2020 à 2027.
D’après les données du ministère de l’Équipement et de l’Eau, l’usine sera dotée d’une capacité de traitement de 200 millions de m³ d’eau de mer par an, extensible à 300 millions de m³ par an d’ici 2030. Il est prévu que 250 millions de m3 soient allouée à la satisfaction des besoins de consommation humaine tandis que le reste sera dédié à l’agriculture à travers l’irrigation.
Pour rappel, le Maroc anticipe cette année, une baisse de 30 % du volume d’eau disponible pour l’irrigation qui devrait tomber à 700 millions de m³.
VivAfrik