Migraines : comment les soulager et quand consulter ?

Il existe des gestes simples pour soulager les migraines, et même quelques habitudes à prendre pour les prévenir, en termes d’hygiène de vie. On vous en dit plus sur cette maladie très répandue et sur les cas qui nécessitent de consulter un médecin.

Les migraines touchent 15% de la population mondiale, dont une majorité de femmes. Cette maladie neurologique se caractérise par des crises répétées de maux de tête, qu’on appelle céphalées. Les migraines peuvent être accompagnées de nausées, de vomissement et d’une sensibilité accrue à la lumière et au bruit. Elles sont très invalidantes pour les personnes qui en souffrent, si bien que « pour un migraineux sur quatre, elles entraînent un retentissement socioprofessionnel important », comme le rappelle l’Inserm.

Chez 20 à 30% des migraineux, ces maux de tête sont même précédés d’une « aura ».
Il s’agit d’un trouble neurologique transitoire et réversible. Il peut être visuel, sensitif, du langage ou encore de la parole. « Les troubles visuels sont les plus fréquentes (90% des cas), avec la vision de points, de taches brillantes ou encore la présence de trous dans le champ de vision. Moins souvent, il peut s’agir de fourmillements ou d’engourdissement d’une main ou de la face, ou encore de difficultés à s’exprimer.« 

Mais quel est le mécanisme derrière une migraine ? Il s’agit d’une excitabilité neuronale anormale, comme c’est le cas pour l’épilepsie par exemple. Les migraines sont le résultat d’une prédisposition génétique mais aussi de différents facteurs, dont certains sont contrôlables. 

Les facteurs déclenchants de la migraine

A l’origine des crises de céphalées, il y a souvent un changement d’état, dû à un facteur interne ou externe, précisent les chercheurs de l’Inserm : 

  • _des variations émotionnelles

  • _un surmenage, un relâchement ou un effort physique plus intense que d’habitude

  • _un manque ou un excès de sommeil

  • _une variation hormonale, comme la chute du taux d’œstrogènes en période menstruelle (lire l’encadré ci-dessous)

  • _un changement de température

  • _une exposition à une lumière ou une odeur forte

  • _ou encore un changement d’alimentation

Ces facteurs varient d’un migraineux à l’autre. Les identifier permet parfois de réduire les crises. 

La migraine menstruelle, ou cataméniale

« Le plus puissant des facteurs déclenchants de la crise de migraine est sans aucun doute le cycle hormonal féminin, » assure l’Inserm. La chute du taux d’œstrogènes en est la cause. Ce type de migraine survient entre les deux jours précédents les règles, et le 3ème jour de saignements menstruels. Près de 7% des migraineuses souffrent de migraine cataméniale « pure », c’est-à-dire exclusivement autour de la période des règles. 

Prévenir les crises de migraine

En regard des facteurs déclenchants des céphalées, certaines règles d’hygiène de vie peuvent limiter leur apparition, comme l’indique le site de l’Assurance Maladie.

En voici quelques exemples :

  • _Adopter un rythme de sommeil régulier

  • _Faire de l’exercice plusieurs fois par semaine, en fonction des objectifs d’activités physiques de votre tranche d’âge

  • _S’hydrater régulièrement

  • _Avoir une alimentation équilibrée

  • _Pratiquer la relaxation

Quels sont les gestes qui soulagent ?

Dès les premiers symptômes de crise de migraines, l’Assurance Maladie recommande trois gestes simples : 

  • _s’allonger dans une pièce calme et sombre

  • _se rafraîchir le front à l’aide d’un linge

  • _boire de l’eau pour éviter la déshydratation

La prise de certains antalgiques au début de la crise peut aussi s’avérer efficace : le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l’ibuprofène ou le kétoprofène. Toutefois, ils ne doivent pas être associés entre eux, ni à de l’aspirine. La prise de ce médicament doit rester ponctuelle et le dosage doit être adapté au poids de la personne. En effet, les céphalées par abus médicamenteux existent : « elles se déclenchent le plus souvent chez les migraineux qui souffrent de crises très fréquentes et consomment des antalgiques simples ou des triptans plusieurs jours par semaine, » précise le site de l’Inserm. 

Quand consulter ?

Si la fréquence des crises est trop élevée et que vous devez utiliser des antalgiques plus de trois fois par semaine, il est recommandé de consulter un médecin. Comme dans plusieurs autres cas, détaillés par l’Assurance Maladie : 

  • _vous êtes enceinte

  • _vos migraines perturbent votre vie sociale, scolaire ou professionnelle

  • _vous prenez une contraception hormonale

  • _vous suivez un traitement incompatible avec les antalgiques ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

  • _votre traitement en automédication n’est plus efficace

  • _vous présentez des effets secondaires

Une échelle, fournie par le site de l’Assurance Maladie Ameli, permet d’estimer le degré d’urgence des maux de tête et d’adopter le comportement adéquat. 

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