Après les États-Unis et le Royaume-Uni, la France adopte des sanctions à l’encontre « de vingt-huit colons israéliens extrémistes ». Paris les accuse d’avoir commis « des violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie occupée ». À ce titre, ces ressortissants israéliens sont interdits d’entrer sur le territoire français. Les colons dénoncent une « ingérence » tandis que les Palestiniens déplorent « une demi-mesure sans réel impact ».
Perchée en haut d’une colline, la colonie de Yitzar domine trois villages palestiniens. Au regard du droit international, les colonies sont illégales. Et pourtant, c’est là que vit avec sa famille David, un Franco-Israélien. Il s’insurge contre la décision,de Paris de sanctionner des colons.
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi 13 février avoir adopté des « sanctions » à l’encontre de 28 «colons israéliens extrémistes » coupables de « violences contre des civils palestiniens en Cisjordanie ».
« C’est de l’hypocrisie. Ils nous montrent du doigt. Il n’y a aucune raison que la France, ou un quelconque autre pays, fasse de l’ingérence. À ce que je sache, Israël ne fait pas des listes de Français qui se disputent entre voisins », s’insurge David.
Il rejette les accusations de violences contre les Palestiniens : « Il n’y a que des incidents mineurs. Et seul Israël est en droit de les gérer ». « De quel genre d’attaques parle-t-on ? Des juifs qui ont un peu bousculé des Palestiniens ? Qui ont cassé deux vitres ? On est un pays démocratique. On a un système judiciaire. Celui qui commet une erreur est sanctionné par la loi, et va en prison », précise-t-il.
Des violences accrues depuis les attaques du 7 octobre
Dans la vallée en contrebas se trouve le village palestinien de Huwara. Sur place, les habitants subissent et documentent les assauts réguliers des colons. Comme sur une vidéo, où on entend des coups de feu et où l’on voit des colons jeter des pierres en direction du village palestinien. Elle a été tournée mi-janvier, par Mohamed.
« Des sanctions contre les colons ?
Ça ne changera rien, c’est impossible. Par définition, un colon est un colon. Même l’armée israélienne n’arrive pas à les gérer, alors, elle les soutient. »
« Et encore plus depuis le 7 octobre. Il y a un déchaînement de violences.
Ils nous font payer l’attaque du Hamas », déplore cet habitant de Huwara.
Depuis les attaques du 7 octobre, les Palestiniens de Cisjordanie sont en proie à la violence accrue des colons israéliens.
RFI