Mali : l’adhésion de la CODEM à la synergie d’action fait polémique

Rien ne va plus entre le président du Parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), Housseini Amion Guindo, et le premier secrétaire général adjoint, Amadou Aya, depuis l’adhésion du Parti à la nouvelle synergie pour le Mali.

La guéguerre entre les deux responsables a pris une nouvelle tournure depuis que le premier secrétaire a appris sur les réseaux que la CODEM, membre de l’alliance Jigiya Kura, a apposé sa signature au communiqué de cette coalition politique d’opposition.

Dans ce communiqué, le 1er secrétaire général adjoint a dénoncé la présence de ses camarades et l’interview accordée par le président du parti à l’Agence France Presse.

Il estime que l’adhésion de la CODEM à cette synergie n’a pas été débattue au sein du bureau national et encore moins faire l’objet de consultation de nos militants à la base afin d’engager notre formation politique dans une aventure aux desseins inavoués. « Cette attitude solitaire de mes camarades est le reflet de la mauvaise gouvernance que traverse la CODEM », a-t-il dit.

Le collectif d’Amadou Aya exprime « son désaccord » et ne s’identifie point dans cette déclaration.

« Nous lançons un appel au rejet de cette démarche solitaire de ces responsables qui agissent uniquement en leur nom propre », a –t-il conclu.

Une source jointe au sein du parti CODEM indique que le 1er secrétaire général adjoint a été suspendu du parti depuis juin 2023 en représailles de sa participation au processus de révision Constitutionnelle. « Je vais vous envoyer la preuve de sa suspension », déclare notre source.

Il n’est de secret pour personne qu’un malaise règne au sein de la CODEM, notamment entre le secrétaire général adjoint et le président du parti, Housseini Amion Guindo.

Le premier n’hésite point à se donner une certaine liberté en prenant des positions politiques au niveau national même si le Parti s’oppose. La preuve, Amadou Aya a participé au dialogue national inclusif, au processus de la révision de la Constitution et récemment il est nommé parmi les 150 membres du comité de pilotage de dialogue inter maliens sans pourtant que le bureau de la CODEM n’y soit associé.

Autant de prises de positions qui justifient le désaccord entre le premier secrétaire général adjoint et le président du Parti farouchement opposé à cette transition militaire.

Maliweb

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