Rose-Marie Devillers, l’épouse de Gérald Darmanin dont il «ne peut se passer»

D’ordinaire discrète, la compagne du ministre de l’Intérieur a néanmoins accepté d’apparaître à ses côtés dans le dernier numéro de Paris Match, publié ce jeudi 22 février. Portrait d’une épouse indéfectible, nullement impressionnée par «les ors de la République».

«La famille est la plus protectrice des bulles», a-t-il déclaré dans le dernier numéro de Paris Match , publié ce jeudi 22 février. Gérald Darmanin, qui fait la couverture du magazine, s’est ainsi confié sur Rose-Marie Devillers, son épouse et pilier. D’ordinaire discrète, cette dernière a accepté de figurer aux côtés de son mari et de leurs enfants Max-Émilien, 2 ans, et Alec, 1 an, dans les pages de l’hebdomadaire.
Sans pour autant prendre toute la lumière.
L’épouse du ministre de l’Intérieur a en effet un mot d’ordre : préserver sa vie privée. De fait, la trentenaire ne possède ni compte Twitter, ni page Instagram officiels. Ses apparitions publiques se comptent, elles, sur les doigts d’une main.

  • «Je n’imagine pas ma vie sans elle»

Une intimité que protège jalousement Gérald Darmanin. «Ma femme c’est ma vie privée, elle donnera son avis si vous l’invitez», répond-il à une question de Jean-Michel Apathie dans «Quotidien», en octobre 2023. En coulisses, cette partenaire «douce et posée», ni «impressionnée par les ors de la République» ni «par le monde politique qu’elle connaît bien», telle qu’il la décrit dans Gala serait son phare dans la tempête.

Malgré une popularité en baisse – il a recueilli 39% d’opinions favorables dans une enquête Ifop, dévoilée le mardi 20 février -, l’homme politique peut compter sur le soutien de cette famille qu’il qualifie d’«unie, douce et solide».

«Donc oui, ça aide incroyablement à tenir, même si, croyez-moi, je sais que l’on n’est pas propriétaire de son poste, nous ne sommes que de passage», nuance-t-il dans Paris Match. Interrogé sur le rôle que joue son épouse Rose Marie Devillers à ses côtés, le ministre de l’Intérieur loue leur indéfectible complicité.

«C’est elle qui me connaît le mieux, s’enthousiasme-t-il. Entre nous, les discussions sont franches, nous sommes à la fois discrets et fusionnels.» Avant d’ajouter : «Malgré les contraintes de la vie politique, on ne peut pas se passer l’un de l’autre. Je n’imagine pas ma vie sans elle, sans notre famille.» Leurs enfants, eux, cavalent bien souvent dans les couloirs de Beauvau.

«Plus jolie que Carla Bruni»

Cette discrétion à toute épreuve n’a, cependant, pas empêché le ministre de l’Intérieur d’évoquer sa femme sur les plateaux télévisés – parfois même avec humour. Invité dans l’émission «Face à Baba», en octobre 2023, il se voit questionné sur sa proximité avec Nicolas Sarkozy, et qualifié de «clone» de ce dernier. Il plaisante alors : «D’abord, ma femme est plus jolie que Carla Bruni».

Non sans ajouter : «Même si j’aime beaucoup Carla Bruni.»

D’un tempérament réservé, Rose Marie Devillers n’a, pour sa part, que faire des feux des projecteurs. Une authenticité dont elle aurait une nouvelle fois fait preuve le jour de son mariage, célébré le 29 août 2020 à Tourcoing, en troquant «ses escarpins pour sa paire de Stan Smith» une fois la cérémonie achevée.

Tempêtes médiatiques

Leur union a pourtant lieu dans un contexte houleux. Ensemble depuis 2009 – date à laquelle Michel Bettan, vice-président exécutif d’Havas Paris, les aurait présentés l’un à l’autre -, Gérald Darmanin et Rose-Marie Devillers ont connu leur lot de tempêtes médiatiques. En mai 2017, une dénommée Sophie Patterson-Spatz demande la démission de Gérald Darmanin. Elle accuse ce dernier de l’avoir violée, après qu’elle l’a contacté en 2009 pour tenter de faire annuler une condamnation datée de 2004.

De son côté, Gérald Darmanin ne nie pas l’existence de ce rapport sexuel, ni même l’envoi d’une lettre à la garde des Sceaux en faveur de Sophie Patterson-Spatz ou leurs échanges de textos. Il dément cependant l’avoir violée. La plainte est classée sans suite en juillet 2017. En janvier 2018, elle porte plainte une deuxième fois, pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. Sans succès.

Une fois sa troisième plainte déposée, un juge d’instruction prononce une ordonnance de non-lieu.

Sophie Patterson-Platz fait alors appel de cette décision, mais essuie une nouvelle déconvenue, la Cour d’appel estimant sa requête hors délai. En novembre 2019, la décision de la Cour d’appel est annulée par la Cour de cassation, en raison d’un vice de procédure. En juin 2020, la Cour d’appel de Paris demande ainsi la reprise d’une enquête sur les accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance.

Et ce, à deux mois du mariage organisé par Gérald Darmanin et Rose Marie Devillers.

Sans compter les accusations formulées par une habitante de Tourcoing, qui l’accuse de l’avoir obligée à avoir des relations sexuelles avec lui, en échange de l’obtention d’un logement et d’un emploi en 2015. Une plainte elle aussi classée sans suite. En mars 2018, Gérald Darmanin porte plainte à son tour contre cette dernière, pour «dénonciation calomnieuse». Avant de retirer sa plainte, en octobre 2018.

Un mariage «intime»

Pourtant, Rose-Marie Devillers ne ploie pas. Cette trentenaire originaire des Hauts de France garde le silence. Et célèbre bel et bien son mariage, en petit comité, comme l’annonce l’homme politique sur son compte Facebook, durant l’été 2020. «J’ai souhaité qu’il soit le plus intime possible afin de garder une part de jardin secret nécessaire à chaque homme et à chaque femme, écrit-il à l’époque.

Je sais que vous le comprendrez.

Je veux vous dire combien m’ont touché les très nombreux témoignages d’affection des Tourquennois.» Quelques mois plus tard, en août 2021, le couple accueille son premier fils Max-Emilien. L’année suivante, Rose Marie Devillers s’offre une rare apparition publique au défilé du 14 juillet. Elle arbore alors un ventre arrondi. Le 6 septembre 2022, Gérald Darmanin annonce la naissance de leur fils Alec dans un post Instagram, depuis supprimé.

Un parcours prolifique

En parallèle, son épouse continue, elle, de s’épanouir dans sa carrière. La mère de famille de 35 ans a en effet connu un parcours des plus prolifique. Après des études de droit, elle a ainsi décroché deux Masters, en droit des entreprises et des contrats, ainsi qu’en droit et management international.

En 2013, elle crée son propre cabinet spécialisé en conseil et gestion, à Lille. Puis travaille un temps pour la mairie de Tourcoing, au sein du service de relations presse du cabinet du maire… Gérald Darmanin.

En 2017, elle rejoint le groupe Havas Paris en tant que consultante. Deux ans plus tard, elle en devient la directrice.

En 2023, Rose-Marie Devillers décide cependant d’emprunter un autre chemin. Elle reprend ainsi ses études et s’inscrit en Master 2 de psychologie du développement de l’enfant, pour lequel elle passe de longs mois à l’hôpital Necker. Son mari, lui, promet «d’arrêter» sa propre carrière, «au bout d’un moment». «J’ai deux petits garçons. J’espère en avoir d’autres», confie-t-il à Pascal Praud.

Et l’homme politique de compatir avec sa compagne, sur le plateau de «Quelle époque !».

«Je m’excuse pour tout ce que je te fais subir en faisant de la politique et donc j’espère que tu m’aimes encore», déclare-t-il, amusé. Ministre de l’Intérieur depuis 2020, Gérald Darmanin détient aujourd’hui le septième mandat le plus long de l’histoire de la Ve République pour un ministre de l’Intérieur.

madamelefigaro

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