Les membres de la chambre basse du Cambodge et les conseillers locaux ont voté ce dimanche 25 février pour élire les sénateurs. L’ancien Premier ministre Hun Sen, qui se présente sous la bannière du parti au pouvoir du gouvernement de son fils aîné, remporte un siège et obtient le poste le plus élevé de la chambre haute.
Après avoir dirigé le pays d’une main de fer pendant près de quatre décennies, Hun Sen a cédé le pouvoir à son fils aîné Hun Manet en juillet dernier à l’issue d’élections sans réelle opposition.
Il avait alors cependant indiqué qu’il comptait continuer à exercer une influence malgré sa démission.
Le parti va nommer en avril l’ancien Premier ministre au poste de président du Sénat, un rôle qui lui permet d’agir en tant que chef de l’État lorsque le roi est à l’étranger.
Quatre partis politiques, dont le PPC au pouvoir de Hun Sen, le parti royaliste Funcinpec et deux petits partis d’opposition ont participé aux élections.
La Commission électorale nationale devrait publier les résultats officiels dans plusieurs semaines. Sur les 62 sièges du Sénat, 58 sont attribués par 125 députés et plus de 11 000 administrateurs locaux.
Le gouvernement comprend aujourd’hui un certain nombre de membres de la famille de Hun Sen, et plusieurs enfants de ses alliés occupent également des postes de premier plan. Son fils cadet, Hun Many, a ainsi été nommé vice-Premier ministre par le Parlement, il y a quelques jours.
Arrivé au pouvoir en 1985, Hun Sen a contribué à moderniser un pays dévasté par la guerre civile et le génocide.
Mais ses détracteurs affirment que son règne a également été marqué par la destruction de l’environnement, une corruption endémique et l’élimination de la quasi-totalité des rivaux politiques.
rfi