La présence de l’alcool dans le sang dépend de plusieurs facteurs, tels que la morphologie, la quantité ingérée et la vitesse d’absorption. Les tests peuvent révéler la présence d’alcool jusqu’à 24 heures après la consommation et parfois même plusieurs mois plus tard…
Si l’alcool a une courte durée de vie dans le sang, il peut être détecté dans l’organisme par d’autres moyens.
Une fois que l’alcool est entré dans la circulation sanguine, le corps métabolise (décompose) une certaine quantité d’alcool toutes les heures, en fonction de diverses caractéristiques de l’individu. Par ailleurs, la taille et le poids du foie impactent également la vitesse de métabolisation de l’alcool. Bref, nous ne sommes pas tous égaux face à l’alcool.
Décryptage de la consommation d’alcool et de la teneur en alcool pur par verre
Le temps pendant lequel l’alcool reste dans le sang dépend du volume et du degré d’alcool de la boisson.
Très logiquement, plus vous consommez de l’alcool, plus votre corps aura besoin de temps pour l’éliminer. Le degré de l’alcool consommé est fondamental, au-delà de la quantité. Ainsi, des études montrent que 5 cl de whisky ou de vodka contiennent beaucoup plus d’alcool que 5 cl de vin.
Pour permettre de s’y retrouver, il faut savoir que la quantité d’alcool pur dans un verre standard est de 10 g, comme l’explique le site de Santé Publique France.
Un verre standard, appelé aussi une unité d’alcool, correspond, en fonction des types de boissons, à :
- 25 cl de bière ordinaire à 5 % d’alcool pur (soit un demi de bière dans un bar) ;
- 10 cl de vin avec 12 % d’alcool pur (un verre de vin) ;
- 3 cl de spiritueux (whisky, vodka, digestif) avec 40 % d’alcool pur (un shot).
C’est quoi le temps d’élimination de l’alcool dans le sang ?
L’alcool met environ 60 à 90 minutes pour atteindre son niveau maximal dans le sang (l’alcoolémie). Ensuite, le corps commence à le décomposer. Il faut compter environ 25 heures pour que votre corps élimine tout l’alcool.
L’alcool peut-il rester dans le corps 40 jours ?
L’organisme garde la trace de l’alcool bien plus longtemps que les 25 heures de détection dans le sang. Ainsi, une analyse des cheveux peut indiquer une consommation d’alcool remontant à 90 jours, soit près de trois mois. Les éthylotests des forces de l’ordre, qui détectent l’alcool dans l’air expiré, peuvent détecter l’alcool jusque 24 heures après la consommation d’une boisson alcoolisée.
L’éthylotest indique simplement que le taux d’alcool dans le sang est supérieur à la limite autorisée. Pour vérifier l’alcoolémie, les forces de l’ordre font procéder à une prise de sang, ou utilisent un éthylomètre.
L’alcool dans le corps : voici les potentiels effets sur l’organisme
À court comme à long terme, les effets de l’alcool sur notre corps sont nombreux et néfastes. Dès le premier verre, le temps de réaction d’une personne alcoolisée augmente : cette dernière va se montrer moins vigilante et commencer à perdre ses réflexes, ce qui pourra la mettre en danger, notamment si elle décide de prendre le volant. On note également des troubles de l’élocution, de la vision et de l’audition, mais aussi une augmentation de la fatigue et une perception des distances diminuée.
Sur le long terme, la consommation d’alcool peut avoir des effets destructeurs.
« Même sans être un très gros consommateur ou alcoolo-dépendant, la consommation d’alcool a une influence sur le développement de nombreuses pathologies, comme les cancers, les maladies cardiovasculaires et digestives, les maladies du système nerveux et les troubles psychiques… », nous informe Santé Publique France. Par ailleurs, le fait de boire régulièrement expose à des problèmes de santé parfois insoupçonnés : tension artérielle trop élevée, troubles du sommeil, problèmes de mémoire, de concentration…
Vous êtes probablement dépendant de l’alcool : on vous dit comment cela se manifeste !
Vous avez du mal à dire non à une bière, un verre de vin ou de whisky ? Il ne se passe pas une journée sans que vous buviez un verre d’alcool, ou que vous ne pensiez à une boisson alcoolisée ? Vous craignez de souffrir d’une dépendance à l’alcool ? Pour savoir si vous souffrez d’alcoolisme, qu’on appelle aussi alcoolodépendance (un mal qui touchait environ 23,7 % de la population âgée de 18 à 75 ans en France en 2020 selon une étude de Santé Publique France), il faut vous poser les questions suivantes :
- éprouvez-vous un désir puissant et compulsif de consommer des boissons alcoolisées ?
- votre besoin de boire est-il associé à un besoin de ressentir de l’ivresse ?
- buvez-vous plus lorsque vous vous sentez stressé ou anxieux ?
- ressentez-vous un manque lorsque vous arrêtez de boire pendant une période plus longue qu’à l’habitude ?
- est-il difficile, voire impossible pour vous de contrôler votre consommation d’alcool ainsi que les quantités d’alcool ingérées ?
- votre entourage (amis ou famille) se montre-t-il inquiet au sujet de votre consommation d’alcool ?
Si c’est le cas, il est possible que vous souffriez d’alcoolodépendance, et il est vivement recommandé de vous faire aider.
Quelles sont les astuces pour arrêter l’alcool ?
Souffrir d’une dépendance à l’alcool fait courir de nombreux risques pour la santé, comme nous l’évoquions plus haut. Pour sortir de ce cercle vicieux, plusieurs solutions existent. Pour un sevrage efficace, commencez par demander conseil à votre médecin traitant : ce dernier vous orientera vers le suivi le plus approprié, qu’il s’agisse d’une thérapie, de la consultation de groupes de soutien (comme les alcooliques anonymes, par exemple), ou d’un traitement médical.
Il peut également être judicieux d’anticiper les situations où vous seriez tenté de boire de l’alcool (fêtes de fin d’année, pots de départ avec vos collègues, etc.), et d’informer votre entourage en amont de votre décision de stopper votre consommation d’alcool pour éviter les tentations.
Les professionnels de santé conseillent aussi de gérer vos « périodes de risque », c’est-à-dire d’organiser des activités qui vous permettront de vous concentrer sur autre chose que l’alcool dans les moments où vous vous sentez vulnérable.
Si l’envie de boire survient quand vous êtes seul, par exemple, vous pouvez programmer des activités (cours de sport, de cuisine, dessin, etc.) sur votre temps en solo, ou bien tout simplement sortir faire un tour, aller à la salle de sport, voir un ami…
Enfin, vous pouvez aussi vous essayer au « Dry January ».
Ce défi, qui nous vient tout droit du Royaume-Uni, consiste à ne pas boire une goutte d’alcool durant tout le mois de janvier. Il réunit chaque année de plus en plus adeptes, et peut vous inciter à limiter durablement votre consommation.
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