Aya Nakamura, seule femme dans le top 20 des albums les plus écoutés en 2023

Fench-Malian singer Aya Coco Danioko aka Aya Nakamura poses upon her arrival to attend the 24th edition of the NRJ Music Awards ceremony at the Palais des Festivals in Cannes, southeastern France, on November 18, 2022. (Photo by Valery HACHE / AFP)

La chanteuse d’origine malienne est actuellement visée par une flopée de commentaires racistes dans le cadre de son éventuelle participation à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris.

À bon entendeur… La possible présence d’Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 en fait peut-être hurler certains, son influence dans la musique n’en demeure pas moins indiscutable.

Chiffres à l’appui.

Le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) a dévoilé ce mardi 12 mars le résultat de son étude sur le marché français de la musique en 2023. L’interprète de Pookie est la seule femme à figurer dans le classement des 20 albums les plus vendus l’an dernier.

Le SNEP souligne dans son compte rendu étayé de nombreux chiffres, que la musique française plaît aux Français.

Sur les 20 albums les plus vendus en 2023, 17 ont été produits dans l’hexagone. Et parmi eux, une femme, une seule : Aya Nakamura. Avec son album Dnk elle se classe à la 14e place, juste derrière Civilisation d’Orelsan. Un classement dans lequel on retrouve en trio de tête Werenoi avec « Carré », Hamza avec « Sincèrement », et Ninho avec « Ni ».

Aya Nakamura ciblée par l’extrême droite
Ce rapport du SNEP tombe à point nommé en pleine polémique sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. L’Express avançait il y a quelques jours qu’Aya Nakamura avait rencontré Emmanuel Macron au sujet de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 qui doit se tenir le 26 juillet, et qu’une reprise d’Édith Piaf avait été évoquée.

Suite à cette annonce au conditionnel, les réactions les plus vives se sont fait entendre de la part de l’extrême droite. Lors du premier grand meeting de campagne des élections européennes de Reconquête !,

le parti d’Eric Zemmour, des huées ont notamment surgi à l’évocation de l’artiste.

Un groupuscule de l’ultradroite, Les Natifs, a même posté sur les réseaux une image d’une banderole près de la Seine sur laquelle on pouvait lire « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! » en référence à la chanson « Djadja ». Marion Maréchal est à son tour entrée dans le débat ce mardi 12 mars au matin sur le plateau de BFMTV avançant à plusieurs reprises qu’Aya Nakamura ne « parlait pas français ».

Des attaques pour certaines ouvertement racistes, comme c’est le cas de cette bannière, contre laquelle les organisateurs des JO se sont exprimés, tout comme la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Aya Nakamura elle-même a d’ailleurs répondu sur X à ces attaques par le biais d’un message.

Lors de la conférence de présentation de ce rapport ce mardi 12 mars, Alexandre Lasch, le directeur général du SNEP a aussi souligné la très grande popularité d’Aya Nakamura « à l’export » , en ajoutant « Et les polémiques indignes n’y changeront rien ».

Plus globalement, le rapport du Syndicat national de l’édition phonographique souligne la prépondérance indéniable du rap dans parmi les albums les plus vendus, les artistes les plus streamés, et met en évidence qu’il s’agit du genre musical le plus écouté aujourd’hui. La totalité des 83 albums certifiés diamant et double diamant en 2023 sont des albums de rap.

La preuve, hors rap, seuls Florent Pagny, Vianney et les Enfoirés sont parvenus à se faire une place dans le top 20 des albums les plus vendus en 2023.

En attendant, ni le président de la République, ni le comité des jeux Olympiques, ni Aya Nakamura n’ont confirmé ou infirmé la présence de cette dernière lors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet prochain.

HuffPost

You may like