En entérinant le 15 mars 2024 à Addis Abeba (capitale de la République fédérale d’Éthiopie), la proposition du Comité des représentants permanents (COREP) de retenir le principe de rotation par ordre alphabétique pour le poste de président (et celui de vice-président) de la Commission de l’UA, les ministres des Affaires Étrangères de l’Union africaine (UA) ont lancé la course aux candidatures au sein de la région est-africaine.
Dans le lot des prétendants, émerge le profil sans équivoque de l’ex-président malgache (2014- 2018), Hery Rajaonarimampianina, 65 ans, très actif en coulisse, et dont le nom commence à résonner dans les câbles diplomatiques autorisés et les réseaux sociaux du pays. Exclusivité de Confidentiel Afrique
Hauts faits et riche pedigree
Selon des informations de Confidentiel Afrique, le nom d’Hery Rajaonarimampianina est dans les câbles diplomatiques et les réseaux sociaux. La présidence tournante reviendrait en 2025 à la région orientale. Désormais, la machine est lancée.
La bataille autour du fauteuil mis en jeu sera rude, car, le futur patron de la commission de l’Union africaine devrait étre issu de cette sous-région et sera élu en février 2025 pour un mandat de quatre ans par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA lors d’un vote à la majorité des deux tiers.
Certains, comme l’ancien Premier ministre du Kenya Raila Odinga, 79 ans, sont déjà à pied d’œuvre et communiquent abondamment depuis plusieurs semaines.
D’autres se montrent plus discrets, à l’image de l’ancien Président de Madagascar (2014-2018), Hery Rajaonarimampianina, 65 ans, très actif du reste en coulisses, et dont le nom commence à parcourir les milieux diplomatiques et les réseaux sociaux.
Il faut dire que pour la première fois dans l’histoire de l’institution panafricaine, des pays insulaires tels que Madagascar, Maurice, les Comores… manifestent un intérêt pour la présidence de la Commission de l’UA et souhaitent voir un de leurs ressortissants porter des solutions aux problématiques du continent.
Le dernier ancien chef d’État qui avait dirigé la Commission de l’Union africaine est le Malien, Alpha Oumar Konaré entre 2003 et 2008.
Certains assurent que la fonction est idéale pour des présidents dont la gouvernance n’est pas entâchée et ayant quitté le pouvoir démocratiquement. Entre hauts faits et riche pedigree, Hery Rajaonarimampianina a bien donc le profil de l’emploi selon plusieurs officines diplomatiques sérieuses.
Ses deux dernières missions d’observation, au Togo et en République démocratique du Congo, dans le cadre des élections présidentielles générales en sa qualité de chef de mission de l’Union africaine furent empreintes de succès, au regard de la complexité des enjeux politiques sur le terrain, surtout en RDC.
Hery- Rajoelina, aucune ligne de friction
Contrairement aux informations distillées ça et là, les relations entre l’ancien chef d’État Hery Rajaonarimampianina et l’actuel Président de Madagascar, Andry Rajoelina sont bonnes et cordiales.
L’homme fort d’Antananarivo lui prête une oreille attentive et l’état de confiance se blinde, souffrant d’aucune altérité, loin des conjectures.
La Grande Ile gagnerait sans doute à porter la candidature de l’ex-président malgache de 2014 à 2018 pour briguer la présidence de la Commission de l’Union africaine, pour asseoir davantage son leadership diplomatique régional et international. Le tchadien Moussa Faki Mahamat cédera février prochain son fauteuil après deux mandats de quatre ans.
Confidentiel Afrique