Un médicament contre le diabète et l’obésité pourrait aussi aider les personnes séropositives

Jusqu’à présent, peu d’études se sont penchées sur les effets des médicaments anti-obésité sur les personnes séropositives, pourtant concernées par une accumulation anormale de graisses. Explications sur ce potentiel médicament qui pourrait contrôler les problèmes métaboliques des personnes atteintes par le VIH.

Le sémaglutide – commercialisé sous le nom de Wegovy pour l’obésité et d’Ozempic pour le diabète – imite une hormone appelée glucagon-like peptide 1, laquelle permet de contrôler l’appétit et de baisser le taux de sucre dans le sang.

Ce médicament pourrait également venir en aide aux personnes séropositives, d’après de récents travaux présentés ce mois-ci lors de la conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes à Denver.

« Si les premières données sur les effets des traitements sont confirmées, ces médicaments pourraient devenir essentiels pour contrôler les problèmes métaboliques souvent causés par les médicaments anti-VIH », rapporte un communiqué publié dans Nature.

Les problèmes métaboliques des personnes séropositives
Il faut savoir que la stéatose hépatique (une accumulation de graisses dans le foie) touche 30 à 40 % des personnes séropositives.

En effet, une utilisation prolongée de médicaments anti-VIH peut engendrer une accumulation anormale de graisses, y compris au niveau de l’abdomen.

À mesure que la maladie progresse, elle peut être à l’origine d’une insuffisance hépatique et de maladies cardiovasculaires. Il existe également un risque d’inflammation, même un VIH bien contrôlé pouvant entraîner un état d’inflammation chronique.

L’intérêt du sémaglutide
Les chercheurs ont analysé les résultats de l’utilisation du sémaglutide, lors d’un essai clinique mené chez 222 personnes atteintes par le VIH et par une maladie hépatique stéatosique couplée à un dysfonctionnement métabolique.

Le médicament a été associé à une perte de poids moyenne de 6,5 kilos en un an, soit 5,7 % du poids initial.

L’essai consistait en une injection hebdomadaire de la molécule pendant environ six mois chez des patients recevant un traitement contre le VIH. Ces résultats préliminaires sont prometteurs pour améliorer la santé des personnes séropositives, 29 % des participants ayant bénéficié d’une résolution complète de la maladie hépatique.

futura

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