Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o, fait l’objet d’une plainte déposée au Tribunal arbitral du sport (TAS).
En conflit ouvert avec la Confédération africaine de football (CAF), Samuel Eto’o n’a droit à aucun répit de la part de ses détracteurs. Alors que la CAF serait en passe de livrer les résultats de son enquête visant le dirigeant pour corruption, ces derniers n’entendent absolument pas ménager l’icône du football camerounais.
En effet, d’après Jeune Afrique et nos confrères de Sport News Africa, une cinquantaine de plaignants dont des clubs, des dirigeants, la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC), l’ancien membre du Comité exécutif de la Fécafoot Guibaï Gatama et un membre actuel du Comex suspendu par l’instance, ont saisi le TAS contre l’ancien attaquant.
Le courrier du collectif, adressé le 15 mars dernier à l’instance basée à Lausanne (Suisse), porte sur un “déni de justice”, renseigne Delphine Deschenaux-Rochat, la conseillère auprès de la plus haute juridiction sportive mondiale.
De la Suisse au #Cameroun, les adversaires de Samuel Eto’o ne désarment pas
https://t.co/hyve1trl3D— Jeune Afrique (@jeune_afrique) March 27, 2024
Suspension et lourdes sanctions financières
Plus précisément, les adversaires d’Eto’o demandent sa suspension ainsi que 13 membres de son Comex. Probablement ceux ayant rejeté sa démission début février, alors que leur leader était accablé par des révélations à charge concernant le parasitage présumé de la CAN des Lions Indomptables sous forme de “présence étouffante” dans le vestiaire.
“Les plaignants reprochent à Samuel Eto’o d’avoir non seulement violé plusieurs articles du Code éthique de la Fécafoot relatifs à l’intégrité et à l’abus de fonction à des fins privées ou pour en tirer un avantage pécuniaire, mais aussi des dispositions du Code éthique de la FIFA relatives aux activités de paris sportifs et de jeux d’argent”, a révélé une source proche du dossier à Sport News Africa, en référence au partenariat d’Eto’o avec la plateforme 1xBet.
Les plaignants souhaitent en outre que le TAS frappe durement au portefeuille celui qui est présenté comme omnipotent en plus de son omniprésence dans le microcosme du football camerounais.
En plus clair, ils demandent au TAS de “condamner Eto’o à rembourser à la Fécafoot sous fonds personnels, l’intégralité des dépenses engendrées par les ruptures abusives des contrats liant la Fécafoot à Antonio Conceiçao (1,6 million d’euros, ndlr) d’une part, et la Fécafoot à Le Coq Sportif d’autre part”. Bref, ses détracteurs ne désarment pas et veulent la tête d’Eto’o coûte que coûte. Affaire à suivre…
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