Jugé avec son ex-mari par le tribunal correctionnel de Grasse, le chorégraphe cannois continue à clamer son innocence et se dit victime de calomnies.
Le parquet a requis mercredi un an de prison avec sursis contre le chorégraphe cannois Bruno Vandelli, jugé avec son ex-mari pour corruption de mineur par le tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes).
Les deux hommes sont poursuivis pour avoir échangé des photos et vidéos à caractère pornographique avec un adolescent entre 2016 et 2017, quand la victime, qu’ils avaient rencontrée lors de stages de danse, avait 14 puis 15 ans, l’âge légal de la majorité sexuelle.
À l’audience, Bruno Vandelli a assuré qu’il pensait le jeune homme plus âgé et que tout échange avait cessé lorsque le couple avait appris son âge.
Le jeune homme, qui a aujourd’hui de 22 ans mais reste «très affecté» selon son avocate Me Kaltoum Gachi, n’était pas présent à l’audience. C’est sa mère, également partie civile, qui est venue témoigner. Le jugement a été mis en délibéré au 28 juin.
«Calomnies»
Cofondateur de l’école de danse Espace 2 Vandelli-Masson à Cannes, Bruno Vandelli, 62 ans, est devenu une personnalité de la télévision. Il a ainsi été juré sur l’émission Popstars 2 sur M6 en 2002.
En janvier, un de ses anciens élèves, Yanis Marshall, lui-même ancien professeur de danse de l’émission Star Academy sur TF1, a annoncé avoir porté plainte contre lui pour «viol» et «corruption de mineur», pour des faits remontant à son adolescence.
Dans un entretien au quotidien régional Nice-Matin, Bruno Vandelli avait dénoncé des «mensonges et les calomnies», reconnaissant une relation avec son ancien élève mais la qualifiant «d’histoire d’amour» consentie quand le jeune danseur avait 16 ans et lui 44. Le parquet de Grasse avait confirmé en février le dépôt récent d’une plainte pour des «faits à caractère sexuel».
afp