Grève des contrôleurs aériens : le syndicat majoritaire annonce un accord et lève son préavis

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi, précisant qu’une conciliation de « dernière minute » a permis de « trouver un accord ». L’impact pour les passagers demeure pour l’heure incertain.

En France, la grève « très suivie » des contrôleurs aériens finalement avortée. Le syndicat majoritaire du secteur a annoncé, mercredi 24 avril, la levée de son préavis déposé pour jeudi et qui laissait présager de très importantes perturbations du trafic aérien.

« Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis », a expliqué l’organisation dans un court message sur son site internet, à l’issue d’une conciliation de « dernière minute » dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Contactée par l’AFP, l’administration n’a pas confirmé cette information dans l’immédiat, alors que deux autres syndicats, l’Unsa Icna et l’Usac-CGT, avaient également appelé à la grève.

Le SNCTA, qui a rassemblé 60 % des voix des contrôleurs aériens aux dernières élections professionnelles, n’a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d’accompagnement, notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français.

Sortie de crise in extremis
Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi.

Cette proportion devait monter à 75 % à Paris-Orly, deuxième aéroport français, et 65 % à Roissy, le premier, et Marseille.

Elle devait être de 60 % à Toulouse et Nice, et 50 % pour les autres aéroports. Aucun élément n’avait filtré mercredi en fin de matinée sur les conséquences opérationnelles de la levée du préavis du SNCTA, qui prédisait une « mobilisation record » pour jeudi.

Celui-ci a expliqué mercredi à ses adhérents que « compte tenu du délai extrêmement court lié à cette conciliation de dernière minute, chaque contrôleur peut annuler sa déclaration préalable, malgré l’échéance de ’18 h l’avant-veille’ dépassée ».

Si le scénario initial de la DGAC pour jeudi s’était concrétisé, des dizaines voire des centaines de milliers de voyageurs auraient risqué de voir leur vol annulé.

Selon le gestionnaire des aéroports parisiens, le Groupe ADP, Roissy a accueilli lundi 203 000 passagers et Orly 111 000. Ces deux aéroports concentrent environ la moitié de la fréquentation totale des aéroports français.

AFP

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