De longues coupures d’électricité pendant des jours entiers, notamment dans les quartiers nord de Brazzaville où les citoyens ne peuvent pas regarder la télévision, charger leurs téléphones ou mener leurs activités liées à la fourniture d’électricité… voilà une situation qui rend le quotidien des habitants très difficile.
Juste après le Centre national de radio et de télévision (CNRTV), tous les quartiers de la capitale du Congo-Brazzaville sont devenus des zones fantômes à la nuit tombée. On n’y voit aucune étincelle comme dans cette boulangerie, pourtant très fréquentée, où fabriquer du pain n’est plus chose facile. Darel est un des gérants de cette entreprise : « Pendant cinq jours d’affilée nous n’avons pas eu le courant et cela a été difficile pour nous.
Hier, nous n’avons pas pu travailler par manque d’électricité. Et, le groupe électrogène consomme trop de gasoil par rapport à nos bénéfices, ça n’a pas marché », a-t-il déploré.
« Malheureux »
Darel se désole de ne pas pouvoir répondre à la demande des consommateurs qui ne trouvent plus de pain : « Il n’y a pas de pain dans le quartier et celui-ci est condamné à la famine. C’est vraiment malheureux », a-t-il encore indiqué.
Pour faire face au manque d’électricité, certaines entreprises et commerces utilisent des groupes électrogènes dont le bruit assourdissant est insupportable comme devant cette pharmacie de nuit où vendeurs et acheteurs ne savent plus à quel saint se vouer : « S’il y a des coupures abusives c’est parce que le réseau a vieilli. Il y aura toujours un problème d’électricité à Brazzaville parce que le réseau n’est pas révisé jusqu’alors », dénoncent-ils.
Incendie
La société Énergie électrique du Congo explique la situation actuelle par la destruction par un incendie d’origine inconnue du poste haute tension qui alimente la zone nord de Brazzaville. À la rareté de l’électricité s’ajoute le manque d’eau. Celle-ci coule par intermittence en cette période de forte chaleur.
RFI.