En marge de la demi-finale aller de la Ligue Europa face à l’Atalanta Bergame, Jean-Louis Gasset était présent aux côtés de Jonathan Clauss ce mercredi en conférence de presse. Et les deux hommes sont conscients du défi qui les attend.
Largué en championnat dans sa quête à la Ligue des Champions, l’OM est bien conscient qu’il lui reste un ultime levier, inattendu il y a encore deux mois : la Ligue Europa. Demain au Vélodrome, les Phocéens auront l’occasion de prendre une option sur la qualification en finale de C3. Mais pour y parvenir, il faudra gravir la montagne Atalanta, un gros morceau qui vient de sortir Liverpool au tour précédent, et avec la manière (victoire 3-0 à Anfield, puis défaite 1-0 à Bergame).
Un tour de force qui confère logiquement aux Italiens cette étiquette de favori, alors qu’ils peuvent également batailler pour remporter la Coupe d’Italie cette saison (l’Atalanta défiera la Juve en finale le 15 mai).
Présent en conférence de presse d’avant-match ce mercredi, Jean-Louis Gasset n’a cessé de tresser des louanges à son homologue Gian Piero Gasperini, dont il admire le travail. «ce n’est pas le nom le plus ronflant qu’on ait joué, mais c’est la meilleure équipe», a insisté le technicien de 70 ans avant d’ajouter : «Gasperini est là depuis 8 ans et il ne fait que consolider son équipe.
Il titille les gros d’Italie chaque année pour finir 4, 5 ou 6e.
Quand on connaît les favoris du championnat, cela veut dire qu’il a laissé au moins un gros club derrière lui à chaque fois. Je pense que c’est un bon exemple pour le travail. Il recrute des joueurs qui entrent dans son moule. Il améliore sans cesse son équipe. Pour moi, l’Atalanta ce n’est pas l’AC Milan, la Juve, mais c’est un club qui travaille très bien.»
L’OM s’avoue outsider
Relancé à plusieurs reprises sur l’Atalanta, Jean-Louis Gasset n’a pas caché ses craintes face à un adversaire de ce calibre. Un discours petit bras, une façon d’évacuer toute forme de pression, ou un constat tout simplement lucide ? À vous de trancher. «Quand on voyait Liverpool au tirage au sort et que finalement le résultat du match aller est une victoire 3-0 de l’Atalanta à Anfield… Là, toute l’Europe a dit « oula ». L’Atalanta a sorti le match parfait. C’était extraordinaire. Le résultat était mérité. Le secret est de se préparer à un combat.
C’est une équipe qui vous défie.
C’est une équipe qui veut des duels. Comment déjouer une équipe qui veut faire des un contre un sur tout le terrain? C’est le secret, mais je le dirai aux joueurs demain matin, a-t-il souri, avant de remettre le couvert. Si l’Atalanta est sur tous les tableaux, c’est que c’est un club qui travaille très bien. Ils n’ont pas juste une équipe. Dimanche, Gasperini a fait tourner un peu et on a vu des joueurs qui ont une grande qualité comme El-Bilal Touré ou Lookman. Ils ne sont pas titulaires à l’Atalanta, mais quand ils rentrent pendant le match, le coach n’affaiblit pas l’équipe.
L’effectif est de très haut niveau», a-t-il conclu.
Jonathan Clauss, de son côté, a lui appelé à l’unité pour ce match qu’il sait ô combien compliqué : «je n’ai parlé avec personne de l’Atalanta. On a regardé certains matchs, on sait ce qui nous attend, a confié le latéral droit des Bleus.
On connaît les caractéristiques fortes de cette équipe.
Il faudra un supplément d’âme au niveau de l’engagement. Il va aussi falloir passer par une grosse prestation techniquement. Il faut de la personnalité pour se qualifier au courage. La coupe d’Europe, ça nous a animés. Ça nous faisait du bien, ce bol d’air.
Ça nous amenait de la confiance au moment où on était en difficultés. On arrive sur cette demi-finale pour bien finir.» Pour ça, l’OM comptera forcément sur son douzième homme : son public. Car comme l’a confié Gasset, c’est toute une ville qui vit au rythme de la Ligue Europa ces dernières heures.
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