En seulement deux jours, le nombre de personnes malades a doublé. Le 18 mars dernier, un cas suspect de choléra a été détecté à Mayotte, en provenance des Comorres. Malgré la barrière de l’océan, la maladie s’est répandue comme une traînée de poudre. Dimanche 28 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte annonçait que 26 cas étaient identifiés, et depuis quelques jours, le rythme semble s’accélérer. Faut-il s’inquiéter du retour du choléra dans les îles ?
C’est une infection causée par la bactérie dénommée Vibrio cholerae, qui se développe dans l’eau ou la nourriture. Dans 75 % des cas, les symptômes sont légers et les patients ne se rendent même pas compte de l’infection. Mais dans les cas graves, la maladie cause une diarrhée aqueuse aiguë et sévère, associée à des vomissements et des crampes musculaires, qui conduit à la déshydratation fatale en quelques heures sans traitement approprié.
Une fois le diagnostic posé par une analyse bactériologique des selles, le médecin met en place une réhydratation par intraveineuse et une antibiothérapie.
La guérison se fait rapidement, mais il faut également circonscrire la propagation de la maladie.
C’est ainsi qu’à Mayotte, les autorités sanitaires ont mis en place un centre de dépistage et des opérations de vaccination.
Cependant, ces mesures ne sont pas suffisantes : dans un archipel où le système de santé est déjà très fragile et où la pénurie d’eau potable persiste, il faut agir sur les mesures d’hygiène générale et l’amélioration de l’accès à l’eau potable afin d’éviter l’apparition et la propagation de telles épidémies.
Ces précautions sont d’autant plus nécessaires que, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 1,3 et 4 million de cas de choléra sont recensés chaque année, entraînant entre 21 000 et 143 000 décès dans le monde.
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