Dortmund-PSG : un remake pour une place en finale de la Ligue des champions

Mercredi à 21 h, le PSG affronte le Borussia Dortmund au Signal Iduna Park en demi-finale aller de la Ligue des champions. Les Parisiens, au complet et en pleine confiance, retrouvent un BVB revanchard qu’ils ont déjà affronté lors de la phase de groupes (une victoire et un nul). Pour disputer la deuxième finale de leur histoire à Wembley, les Parisiens doivent franchir l’obstacle du “Mur Jaune”.

Une double confrontation entre le Borussia Dortmund et le PSG.

Le printemps européen a des airs d’automne pour le PSG qui s’était imposé (2-0) au Parc des Princes en septembre avant de faire match nul en décembre à Dortmund, face au BVB (1-1). Ce mercredi 1er mai à 21 h, c’est bien la première manche d’une demi-finale de Ligue des champions qui va se jouer en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à l’est du bassin industriel de la Ruhr.

Depuis le début de cette campagne européenne, de l’eau a coulé sous les ponts de la Seine.

Exit le PSG orphelin du départ de deux de ses stars – Neymar et Messi – qui faisait dire à Luis Enrique en septembre que la Ligue des champions “n’est pas une obsession”. Maintenant, le coach parisien est “convaincu (que Paris) va vraiment lutter et qu'(il) ira en finale”, comme il l’a déclaré le 27 avril après le match de Ligue 1 face au Havre.

Des dizaines de personnes, certaines portant le keffieh, ont été interpellées et placées dans des cars de la police, a constaté l’AFP. À l’extérieur du campus, la foule criait « Palestine libre ! » L’ensemble des manifestants ont été évacués du campus, selon les médias américains.

« Les événements de la nuit dernière sur le campus ne nous ont pas donné le choix », a écrit la présidente de l’université, Minouche Shafik, dans une lettre rendue publique demandant à la police de New York d’intervenir sur le périmètre de cet établissement privé de Manhattan.

Il faut dire que le club parisien a chèrement vendu sa peau en quarts de finale pour avoir une chance d’affronter Dortmund mercredi. Vaincu par le FC Barcelone à l’aller au Parc des Princes (2-3), le PSG a finalement renversé les Catalans au retour (4-1) et a déjoué au passage une statistique : avant eux, aucun club français ne s’était qualifié en C1 après avoir perdu le match aller à domicile.

Mais ce retournement de situation n’a pas de quoi impressionner le Borussia Dortmund, qui a connu pareil scénario au tour précédent : le BVB s’est incliné face à l’Atlético Madrid (2-1) avant de renverser les colchoneros à domicile lors du match retour (victoire 4-2).

Un PSG au complet, en force sur toutes les lignes
Il ne va donc pas falloir prendre de haut cette équipe qui a progressé tout au long de la saison, ce qu’a fait l’attaquant parisien Bradley Barcola en se montrant prudent au moment de parler du club de la Ruhr auprès de l’UEFA : “On les a déjà joués deux fois cette saison. On sait que c’est une très bonne équipe. On va bien se préparer. On va s’entraîner à fond pour jouer ces deux matches.”

Pour cette demi-finale aller, tous les feux sont au vert pour le PSG : confiants et sereins ces dernières semaines, sacrés champions de Ligue 1 le week-end dernier, et un groupe au complet pour ce déplacement en Allemagne. “On l’a démontré, on est une équipe très difficile à battre, techniquement, tactiquement, mentalement. Les statistiques sont là”, a résumé Luis Enrique.

Et l’entraîneur parisien peut actuellement compter sur plusieurs forces vives au sein de son vestiaire.

À commencer par son quatuor défensif Hakimi-Marquinhos-Hernandez-Mendes pressenti pour débuter face à Dortmund. Ces quatre joueurs, bien qu’il n’ont été alignés que deux fois ensemble cette saison, apportent des certitudes en défense, comme l’explique à l’Équipe Éric Rabesandratana, ancien défenseur et capitaine parisien (1997-2001) : “En termes de métier défensif et d’expérience, c’est ce qu’il se fait de mieux au club.”

En plus de Fabian Ruiz, Vitinha et Warren Zaïre-Emery se sont imposés comme des valeurs sûres de l’entrejeu parisien.

La sentinelle portugaise du PSG impulse le jeu de son équipe et sait se montrer décisif – il a été buteur lors des deux matches face au FC Barcelone. L’international français confirme, lui, qu’il est à 18 ans une pépite du club, capable de casser les lignes et aussi de porter son équipe quand il le faut – il a notamment signé l’égalisation parisienne… à Dortmund le 13 décembre, évitant au PSG une élimination prématurée de la Ligue des champions.

En attaque, Kylian Mbappé continue de faire le travail – comme en atteste son doublé décisif face au Barça – même s’il va quitter le club en fin de saison. Bradley Barcola a, lui, vu son statut évoluer cette saison : arrivé comme un joker dans le club de la capitale, il est maintenant titulaire et n’en finit plus de répéter sur son aile des courses déroutantes pour ses adversaires, à l’instar d’Ousmane Dembélé – dont l’accueil s’annonce frais à Dortmund.

Pour Dortmund, “l’essentiel c’est que l’on ait une chance” de se qualifier
Autant de forces qui, alignées ensemble, font dire à Bradley Barcola que la plus grande force du PSG “est (son) collectif” : “Vraiment, on a un très gros collectif, on arrive à faire tout ensemble. On défend tous, on attaque tous. Je pense que c’est vraiment ça qui fait qu’on est une très bonne équipe cette année et qu’on arrive à faire d’aussi bonnes choses.”

Et avant même que le match de mercredi ne soit joué, le PSG est désigné comme le favori du duel face à Dortmund.

Même l’ancien entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger, voit “un rapport de forces favorable aux Parisiens”.

Ce serait, pourtant, oublier que le BVB dispose lui aussi de sérieux atouts pour contrecarrer les plans du PSG.

À commencer par cette statistique édifiante : Dortmund ne s’est plus incliné depuis près de trois ans à domicile en Ligue des champions. L’impressionnant “Mur jaune” – la plus grande tribune debout d’Europe avec ses 24 500 places – n’est d’ailleurs certainement pas étranger aux bonnes performances du club allemand à domicile.

Le club de la Ruhr compte aussi dans ses rangs plusieurs joueurs de talent capables de faire des différences, dont le latéral gauche Ian Maatsen. Prêté cet hiver par Chelsea, le défenseur néerlandais fait l’unanimité à Dortmund et se verrait bien aller à Wembley le 1er juin prochain.

“Bien sûr, je rêve, mais nous devons d’abord jouer contre le PSG”, a prudemment déclaré le principal intéressé.

Le BVB va aussi pouvoir compter sur le retour en forme d’un revenant, Jadon Sancho. L’ailier anglais, prêté cet hiver par Manchester United, a retrouvé des marques offensives dans un club de la Ruhr qu’il avait déjà fréquenté plusieurs saisons avant de partir en Angleterre. Mais il se montre prudent avant d’affronter le PSG : “Nous devons rester humbles par les temps qui courent.

Paris est à nouveau un test difficile pour nous et nous devons tout donner pour aller en finale”, a-t-il résumé sur le site de Dortmund.

De la prudence, certes, mais le BVB n’est pas pour autant défaitiste avant d’affronter le PSG, comme l’a expliqué mardi son entraîneur en conférence de presse : “Ça m’est égal si on est favori ou outsider, l’essentiel c’est que l’on ait une chance. Je pense que l’on a une chance, et s’il y en a une, il faut qu’on la saisisse”, a déclaré Edin Terzic. “Peut-être qu’on est l’équipe qui a le moins d’expérience à ce niveau de la compétition, mais qui a le plus faim.

C’est peut-être ce qu’on doit utiliser à notre avantage.”

Le coach du Borussia croit ses joueurs capables de réaliser deux rencontres abouties face aux Parisiens, même s’il sait que le PSG “est maintenant au meilleur de sa forme”.

Et il rappelle : “Contre l’Atlético en quarts de finale retour ou à Munich en déplacement, on a montré qu’on pouvait faire de bons matches, donc on est confiant dans notre capacité à faire deux bons matches.” La suite, ce sera aux 22 acteurs de l’écrire mardi 7 mai, dans moins d’une semaine, lors du match retour.

france24

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