Cette livraison comprend notamment 1 800 bombes de plus de 900 kg, dont un haut responsable américain dit craindre « l’impact » si elles étaient utilisées « dans des environnements urbains denses ».
Washington continue de durcir sa position envers son allié. Les Etats-Unis ont suspendu la livraison à Israël d’une cargaison de bombes, la semaine dernière, a déclaré, mardi 8 mai, un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat. Une décision prise face à l’absence de réponse aux « inquiétudes » concernant une offensive israélienne annoncée sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a-t-il expliqué.
Cette livraison « se compose de 1 800 bombes de 2 000 livres [907 kg] et de 1 700 bombes de 500 livres [226 kg] », a déclaré ce haut responsable.
« Nous n’avons pas pris de décision définitive sur la façon de procéder concernant cette expédition », a-t-il ajouté.
Les responsables israéliens et américains ont discuté d’alternatives à une offensive de l’armée israélienne à Rafah depuis avril, mais « ces discussions sont en cours et n’ont pas pleinement répondu à nos inquiétudes », a déclaré ce haut responsable américain.
D’autres transferts d’armes examinés
Il ajoute que Washington était « particulièrement concentré » sur l’utilisation des bombes les plus lourdes, de 2 000 livres, « et l’impact qu’elles pourraient avoir dans des environnements urbains denses comme nous l’avons vu dans d’autres parties de Gaza ».
Le département d’État américain examine également d’autres transferts d’armes, notamment liés à l’utilisation de bombes de précision connues sous le nom de JDAM (bombe guidée à distance), a ajouté le responsable.
Les Républicains ont critiqué cette décision. Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson a dénoncé mardi toute mesure visant à limiter l’aide militaire à Israël. « Juste au moment où nous pensions que seuls les présidents d’université cédaient aux demandes absurdes des étudiants pro-Hamas, le président lui-même aurait à présent interrompu les livraisons de munitions à Israël », a-t-il déclaré à des journalistes?
afp