Plusieurs heures après l’annonce de la tentative du coup d’État déjouée dimanche 19 mai au matin à Kinshasa, l’identité du meneur n’avait toujours pas été révélée par les autorités congolaises. Mais son visage et son nom circulent déjà sur les réseaux sociaux et les sites d’informations congolais. Qui est Christian Malanga, opposant devenu putschiste ?
Christian Malanga est un Congolais de la diaspora. C’est sur son compte Facebook que la vidéo de l’attaque du Palais de la Nation à Kinshasa a été diffusée. On le voit en treillis militaire, avec une arme automatique, coiffé d’un béret rouge, s’exprimer plusieurs fois en français, en anglais et surtout en lingala à la tête de dizaines d’hommes et arborant le drapeau du Zaïre, l’ancien nom de la RDC, de fond vert avec un cercle jaune au centre et à l’intérieur un bras qui tient un flambeau rouge.
Issu de la diaspora en exil
Âgé de 41 ans, Christian Malanga est un entrepreneur et homme politique, ayant acquis une formation militaire d’officier. Il est le fondateur du Parti congolais uni (UCP), un petit parti qui vise à mettre en réseau la diaspora congolaise à travers le monde. Il est président du mouvement « Nouveau Zaïre ».
Il est né le 2 janvier 1983 à Kinshasa. Durant son enfance, sa famille quitte le pays pour se réfugier en Afrique du Sud d’abord puis aux Etats-Unis en 1998 où il va grandir. Il y fait des études secondaires et lance plusieurs petites entreprises. Par ailleurs, il est engagé dans des organisations à but non lucratif.
Formation militaire et engagement politique
En 2006, il rentre en RDC et fait son service militaire. Officier de l’armée congolaise, il occupe diverses fonctions. Ensuite, il crée une entreprise et se lance dans politique en candidat indépendant aux législatives de 2011 mais est arrêté et détenu plusieurs semaines.
Après cette expérience, il va créer son parti UCP tourné vers la diaspora et repart aux États-Unis. Christian Malanga avait renforcé son organisation en vue de participer aux élections en RDC.
Dans la vidéo de l’attaque du Palais de la Nation, le dimanche 19 mai 2024, il se présente à la tête de soldats de la diaspora venus avec leurs enfants. Il prétend en avoir marre et vouloir mettre fin aux souffrances endurées dans le pays. Il dénonce Félix Tshisekedi, le président congolais et Vital Kamerhe, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, pour leur gestion.
Selon le porte-parole de l’armée congolaise, le meneur des assaillants a été neutralisé.
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