Le montant total du produit intérieur brut (PIB) a en effet, pour la première fois, dépassé celui du quatrième trimestre 2019, qui était le dernier à ne pas avoir été touché par la crise provoquée par le Covid-19. Le pays a enregistré une croissance de 6,5% en rythme annualisé, qui compare au trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme. C’est bien moins que les 8,5% attendus par les analystes. Et la croissance est de 1,6% si l’on compare au trimestre précédent, qui est le mode de calcul utilisé par d’autres pays comme la France.
Par ailleurs, les prix ont continué à grimper, à leur rythme le plus rapide depuis 1982. L’inflation s’est en effet accélérée à 6,4% sur le deuxième trimestre, selon l’indice PCE, contre 3,8% au trimestre précédent. En excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, l’inflation dite sous-jacente est au plus haut depuis 1975, à 6,1%, contre 2,7% entre janvier et mars.
Le président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, mais aussi le FMI, qui assurent depuis des mois que cette inflation ne devrait être que temporaire, ont reconnu cette semaine qu’elle pourrait être plus forte et durable que prévu. La réouverture de l’économie grâce à la vaccination et les milliards de dollars distribués aux ménages, ont stimulé la consommation des Américains.
Le président américain Joe Biden compte sur un programme pharaonique de dépenses sociales et environnementales, de 3500 milliards de dollars, pour assurer la croissance du pays sur plusieurs années. Le PIB devrait croître de 6,7% cette année et 5% en 2022, selon les services du budget du Congrès (CBO). Le Fonds monétaire international (FMI) a également relevé cette semaine sa prévision de croissance pour les États-Unis, et table désormais sur +7,0%, comme la Banque centrale américaine (Fed), grâce aux plans massifs de relance et d’investissements, réalisés et à venir.
Source: lesechos
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