La justice burkinabè a accordé mercredi 22 mai la liberté provisoire au lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Mais l’ancien patron du 12ème régiment d’infanterie commando, qui est en résidence surveillée, n’a pas regagné sa résidence à Pabré à la périphérie nord de Ouagadougou.
Accusé de « complot contre la sûreté de l’État », il avait été arrêté en janvier 2022, juste avant le coup d’État contre l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré.
Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana n’a pas encore rejoint sa résidence à Pabré malgré la décision de la Chambre de contrôle. Selon ses proches, « il n’a pas encore obtenu son titre de sortie et se trouve toujours en résidence surveillée ».
La mise en liberté provisoire de l’officier est soumise à plusieurs conditions. L’ex-chef de corps du 12ème régime d’infanterie commando doit s’abstenir d’entrer en relation avec les « mambas verts », son ancienne unité d’élite dont les membres sont sur le front antiterroriste.
Le gradé devra également informer le juge d’instruction de tout déplacement au-delà de Ouagadougou et de la commune de Pabré. Il devra aussi pointer au cabinet du juge d’instruction trois fois par semaine.
Accusé de « complot contre la sûreté de l’État », « association de malfaiteurs » et « violation de consignes », le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana avait été arrêté en janvier 2022.
Soit quelques semaines seulement avant le putsch qui a renversé l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré.
Alors qu’il bénéficiait d’une liberté provisoire, l’officier est de nouveau interpellé onze mois plus tard, soit fin 2022, encore accusé de « tentative d’attentat contre la sûreté de l’État ». Cette fois-ci, dirigé contre capitaine Ibrahim Traoré.
RFI.