Attribué à tort à un peintre méconnu, le tableau Ecce Homo du Caravage avait failli être mis aux enchères en 2021 pour 1 500 euros. Finalement authentifié, et entièrement restauré, il est exposé durant neuf mois au musée madrilène du Prado. Une toile d’une « valeur extraordinaire » marquée par une histoire hors du commun : voilà comment le célèbre musée madrilène décrit cette peinture vieille de 400 ans.
Il s’agit d’un événement dans le monde de l’art. Il est désormais prouvé que l’œuvre peinte entre 1605 et 1609 par le génie italien Le Caravage, qui représente Jésus-Christ peu avant sa crucifixion, est authentique.
Elle va être exposée au musée du Prado durant neuf mois, grâce à la générosité de son propriétaire, un citoyen britannique résidant en Espagne, qui l’a achetée pour 36 millions d’euros.
L’épopée abracadabrante de la toile
L’itinéraire de cette toile, intitulée Ecce Homo, est rocambolesque. Cette peinture avait rejoint la collection privée du roi Philippe IV d’Espagne au milieu du XVIIᵉ siècle, puis a été récupérée en 1823 par un diplomate espagnol qui allait la transmettre à ses descendants. Le tableau allait tomber donc dans l’oubli, jusqu’à avril 2021.
Son auteur n’avait pas été identifié et une maison d’enchères madrilène l’avait mise à prix pour 1 500 euros. Alerté par des experts, le célèbre musée du Prado avait sonné l’alarme, persuadé que l’œuvre était du Caravage.
Dans la foulée, le ministère espagnol de la Culture avait bloqué l’opération et interdit son exportation. Le voici donc aujourd’hui livré au regard du grand public, mais sans que personne sache ce qu’il adviendra de ce chef-d’œuvre au terme de ces neuf mois.
AFP