La Chine a enregistré une baisse de 3 % des émissions de gaz à effet de serre au mois de mars 2024. C’est la première fois qu’elles diminuent depuis plus d’un an, depuis que le pays a levé ses restrictions anti-Covid en décembre 2022. Cette tendance, si elle se confirmait, indiquerait que le pays qui rejette le plus de CO2 dans l’atmosphère aurait passé son pic d’émissions.
C’est la fin d’une série de 14 mois consécutifs durant lesquels les émissions de gaz à effet de serre chinoises n’ont cessé d’augmenter, un rebond provoqué par la levée de la politique zéro Covid. La baisse de 3% a été enregistrée en mars 2024, et ce, malgré une demande toujours croissante en électricité presque intégralement comblée par les moyens de production renouvelable installés massivement par Pékin.
S’y conjugue une baisse de la demande en acier et en ciment dans le secteur de la construction, secteur très émetteur.
Ce bon résultat ne doit pas cacher le fait que le mix énergétique chinois est toujours très carboné. Près des deux tiers de son électricité sont encore d’origine fossile. La tendance est cependant à la baisse. L’éolien et surtout le photovoltaïque prennent de plus en plus de place.
Pour les analystes, il s’agit là de facteurs structurels et non conjoncturels.
Les chiffres d’avril, même s’ils ne sont pas encore consolidés, pointent en effet dans la même direction, même si seul l’avenir pourra le confirmer. Il est donc bien possible que la Chine soit en train de passer son pic d’émission de gaz à effet de serre.
RFI