La Banque africaine de développement prévoit une meilleure croissance de l’économie africaine cette année : 3,7%, contre 3,1% l’an dernier. Mais l’institution prévient que cela ne suffira pas à sortir la population de la pauvreté.
La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une augmentation du PIB africain de près de 4% cette année et un peu plus l’an prochain. Un dynamisme qui aurait de quoi faire pâlir d’envie l’Europe, dont la croissance plafonnera probablement à 1% en 2024.
L’Afrique de l’Est devrait connaître le rebond le plus fort, à 5%, avant tout grâce à des investissements dans les infrastructures essentielles, électricité ou transport, salue le rapport de l’institution financière régionale.
En dépit de l’inflation, des bouleversements géopolitiques, des catastrophes climatiques et d’un accès restreint au financement, « malgré tous ces vents contraires, les économies africaines s’en sont plutôt bien sorties », a souligné le président la BAD lors des assemblées générales de la banque à Nairobi cette semaine, réunissant plus de 3 000 participants de 82 pays.
Créer des emplois de qualité pour lutter contre la pauvreté
Mais il faudrait une croissance à « deux chiffres » pour « sortir des millions de personnes de la pauvreté », a-t-il aussitôt ajouté. « Le PIB ne se mange pas (…)
Nous devons nous assurer qu’il crée des emplois de qualité », a poursuivi Akinwumi Adesina.
Pour y parvenir, préconise la BAD, l’Afrique doit mettre fin à une fuite des capitaux qui atteint 600 milliards de dollars par an, et massivement s’industrialiser, pour ne plus dépendre autant d’importations très coûteuses.
RFI.