Meta veut lancer une “IA sans aucune limite”, cette organisation porte plainte dans 11 pays d’Europe pour l’en empêcher

Meta est sous le coup de plaintes dans 11 pays d’Europe. En cause : une utilisation jugée illégale des données privées d’internautes pour entraîner une technologie expérimentale d’IA.

Meta, maison-mère de Facebook, WhatsApp ou encore Instagram, ne cache pas ses ambitions concernant l’intelligence artificielle. Elle est déjà présente dans les applications de la firme, que vous le vouliez ou non d’ailleurs, et Mark Zuckerberg a déjà annoncé son intention de créer une IA plus performante que le cerveau humain. En attendant d’en arriver là, la firme a besoin d’un maximum de données pour entraîner ses modèles.

Facebook est pour cela une mine quasi-inépuisable, d’autant que votre consentement n’est visiblement pas requis.

Le géant de la Tech veut aller encore plus loin dans la démarche, au point de devenir la cible de plusieurs plaintes dans 11 pays d’Europe, dont la France. Elles émanent de l’association NYOB, connue pour lutter activement contre ce qu’elle considère comme des dérives dangereuses pour le respect de la vie privée des internautes.

L’organisation demande une intervention “en urgence” des autorités concernées afin d’empêcher Meta de modifier sa politique de confidentialité. Dans le cas contraire, les changements seront effectifs le 26 juin prochain.

META POURRAIT ENTRAÎNER UNE NOUVELLE IA AVEC LES DONNÉES PRIVÉES DES INTERNAUTES, 11 PAYS D’EUROPE VEULENT L’EN EMPÊCHER
Après lecture des modifications envisagées, Max Schrems, fondateur de l’ONG, tire la sonnette d’alarme : “Meta dit essentiellement qu’il peut utiliser « n’importe quelle donnée provenant de n’importe quelle source à n’importe quelle fin et la rendre accessible à n’importe qui dans le monde », à condition que cela soit fait via la « technologie IA », […] un terme extrêmement large.

Tout comme « l’utilisation de vos données dans des bases de données », il n’y a pas de véritable limite légale.”

Selon NYOB, Meta pourrait récupérer toutes les données collectées par ses plateformes depuis 2007 et les utiliser dans le cadre d’une “technologie expérimentale d’IA sans aucune limite” dont le but n’est pas précisé.

Elle pourrait être destinée à “un simple robot conversationnel, des publicités personnalisées agressives ou même un drone tueur“. L’association estime que Meta ne respecte par le RGPD et est donc dans l’illégalité. Elle lancera de nouvelles procédures en Europe “dans les prochains jours“.

phandroi

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