Le Russo-Ukrainien soupçonné de préparer une attaque en France présenté à un juge antiterroriste

Arrêté lundi à Roissy-en-France alors qu’il confectionnait des engins explosifs, le Russo-Ukrainien placé en garde à vue a été présenté vendredi après-midi à un juge d’instruction antiterroriste en vue de sa mise en examen éventuelle.

Le Russo-Ukrainien, soupçonné d’avoir projeté une action violente en France et interpellé lundi soir, a été présenté, vendredi 7 juin dans l’après-midi, à un juge d’instruction antiterroriste, a rapporté une source proche du dossier à l’Agence France-Presse (AFP).

Ce jeune homme de 26 ans, originaire du Donbass, est « récemment » arrivé en France, selon une source proche de l’enquête.

Il a été repéré par les enquêteurs fortuitement : il s’était blessé à la tête avec un engin explosif dans sa chambre d’hôtel à Roissy (Val-d’Oise), nécessitant l’intervention des pompiers.

Après avoir reçu des soins, il a été placé en garde à vue pendant quatre jours à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

C’est désormais au magistrat instructeur de l’interroger, en vue de sa mise en examen éventuelle.

Dès mardi, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour détention d’explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.

Un « engagement prorusse » relevé lors de l’enquête
Dans la chambre d’hôtel du suspect, les enquêteurs ont retrouvé « des produits et des matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs », selon le Pnat. Ce sont des téléphones portables permettant la confection de ces engins et des traces de nitrate d’ammonium qui ont été retrouvés, a précisé la source proche de l’enquête.

Le suspect, ukrainien, avait acquis la nationalité russe « il y a quelques années », a précisé vendredi une autre source proche du dossier, confirmant une information du Monde.

D’après les premiers éléments des investigations, il semble porter un « engagement prorusse » après avoir « combattu pendant deux ans au sein de l’armée russe », selon la source proche de l’enquête.

Son avocat, Me Louis Gloria, n’a pas souhaité commenter.

Son interpellation a eu lieu alors que la France accueille de nombreux représentants politiques occidentaux pour les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie.

Fin mai, avant cette arrestation, le ministère de l’Intérieur avait fait état de 50 attentats déjoués par les services de renseignement français depuis 2017.

AFP

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