A l’issue des élections européennes et de la large victoire du Rassemblement national ce dimanche 9 juin, le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser des élections législatives. Elles se tiendront les dimanches 30 juin et 7 juillet.
Comme le RN Jordan Bardella l’avait réclamé lors de son discours à l’issue de sa large victoire dans le scrutin européen, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale ce dimanche 9 juin lors d’une allocution. Prévu par l’article 12 de la constitution, le droit de dissolution est exercé par le président de la République près consultation du Premier ministre et des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.
La dissolution doit permettre de pallier des situations de blocages institutionnels ou de crise.
Les nouvelles élections législatives doivent se tenir entre 20 et 40 jours jours après la dissolution, Emmanuel Macron a annoncé qu’elles auraient lieu les 30 juin et 7 juillet prochains. Les électeurs français devront donc voter pour élire les 577 députés qui siègent à l’Assemblée nationale, deux ans seulement après le dernier scrutin législatif.
L’Assemblée se réunit ensuite de plein droit le troisième jeudi qui suit cette élections, ce sera le jeudi 27 juillet, la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.
La dernière dissolution de l’Assemblée date de 1997
Depuis la synchronisation du du calendrier des élections législatives et présidentielle en 2000, l’Assemblée nationale qui était élue juste après le président de le République affiche toujours sa couleur politique, même si lors du scrutin de 2022, Emmanuel Macron ne disposait que d’une majorité relative sur les bancs du Palais Bourbon.
La dernière dissolution de l’Assemblée nationale c’était en 1997, par Jacques Chirac, elle s’était soldée par un échec avec une large victoire de la gauche.
Dans son allocution, le président de la République a admis qu’il ne pouvait « à l’issue de cette journée, faire comme si de rien n’était.
À cette situation, s’ajoute une fièvre qui s’est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays » a ajouté le chef de l’État qui a signé le décret de convocation de ces élections législatives ce dimanche soir.