La réponse du Hamas et du Jihad islamique à un plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden, proposé selon lui par Israël, appelle à un « arrêt total de l’agression » dans la bande de Gaza, ont annoncé mardi les deux mouvements palestiniens. Les États-Unis ont indiqué qu’ils examinaient cette réponse officielle donnée au Qatar et à l’Égypte. Suivez en direct les derniers développements du conflit au Proche-Orient.
- Pour Antony Blinken, la réaction du Hamas, qui dit soutenir la résolution du conseil de sécurité de l’ONU adoptée à l’initiative des États-Unis pour endosser un projet de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, représente un « signe d’espoir ».
- La réponse du Hamas et du Jihad islamique à un plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden, appelle à un « arrêt total de l’agression » dans la bande de Gaza, ont annoncé les deux mouvements palestiniens.
- Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a « salué » dans la nuit de lundi à mardi le vote du Conseil de Sécurité de l’ONU concernant le plan de trêve dans la bande de Gaza, le qualifiant de « pas dans la bonne direction ».
- En tournée au Proche-Orient, le secrétaire d’État américain a également annoncé une nouvelle aide de 404 millions de dollars pour les Palestiniens lors d’une conférence internationale en Jordanie.
- Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, a annoncé mardi un nouveau bilan de 37 164 morts et 84 832 depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, il y a plus de huit mois.
La réponse du Hamas contient des « amendements », selon une source au fait des discussions
La réponse officielle du Hamas palestinien au plan de cessez-le-feu pour Gaza annoncé le 31 mai par Joe Biden, qui l’avait présenté comme une proposition israélienne, contient des « amendements », a affirmé à l’AFP une source au fait des discussions.
« La réponse contient des amendements à la proposition israélienne, notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza », a indiqué cette source sous couvert d’anonymat, ajoutant que les discussions allaient se poursuivre par l’intermédiaire des médiateurs qatari et égyptien, en coordination avec les Etats-Unis.
Les Etats-Unis disent « examiner » la réponse du Hamas au plan de trêve à Gaza
Les Etats-Unis ont indiqué qu’ils examinaient la réponse officielle du Hamas au plan de cessez-le-feu pour Gaza annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden.
« Nous avons reçu la réponse que le Hamas a donnée au Qatar et à l’Egypte, et nous sommes en train de l’examiner », a déclaré à des journalistes un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
Le Hamas et le Jihad islamique veulent un « arrêt total de l’agression » à Gaza
La réponse du Hamas et du Jihad islamique à un plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden, proposé selon lui par Israël, appelle à un « arrêt total de l’agression » dans la bande de Gaza, ont annoncé les deux mouvements palestiniens.
« La réponse donne la priorité aux intérêts du peuple palestinien et souligne la nécessité d’un arrêt total de l’agression en cours à Gaza », ont déclaré le Hamas et le Jihad islamique dans un communiqué commun, ajoutant qu’ils étaient prêts à « s’engager de façon positive pour parvenir à un accord qui mette fin à cette guerre ».
Le Hamas et le Djihad islamique se disent prêts à conclure un accord à Gaza
Le Hamas et le Djihad islamique sont « prêts à conclure » un accord pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, ont dit les deux groupes palestiniens dans un communiqué commun publié mardi.
Ils ont précisé avoir transmis aux médiateurs qataris et égyptiens leur réponse à la proposition d’accord de cessez-le-feu formulée par les Etats-Unis.
La réponse du Hamas comporte un nouveau calendrier visant à parvenir à un cessez-le-feu permanent et à un retrait des troupes israéliennes de Gaza, y compris du poste-frontière de Rafah, a déclaré un responsable au fait des discussions.
En Cisjordanie, six Palestiniens tués dans un raid de l’armée israélienne
Le ministère de la Santé et le Croissant-Rouge palestiniens ont annoncé que six personnes avaient été tuées lors d’un raid de l’armée israélienne dans un village situé près de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Six hommes âgés de 21 à 32 ans ont été « abattus par les forces d’occupation dans la localité de Kafr Dan, district de Jénine », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé à Ramallah. Le Croissant-Rouge palestinien a pour sa part dit avoir transporté six personnes décédées de Kafr Dan. L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.
Un « accès immédiat et sans entrave pour l’aide humanitaire » à Gaza
Dans leur communiqué final, les organisateurs du sommet en Jordanie ont appelé à un « accès immédiat et sans entrave pour l’aide humanitaire, ainsi qu’un approvisionnement et une distribution continue dans toute la bande de Gaza, notamment via une coordination robuste, et des mécanismes de notification humanitaire et de déconfliction. »
Ils ont en outre « insisté sur le rôle indispensable et irremplaçable de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) », principal coordonnateur de l’aide à Gaza, « en particulier dans la fourniture de matériel et de services vitaux » et appelé à « lui apporter le soutien nécessaire et un financement transparent et continue. »
Au sommet pour Gaza en Jordanie, l’Espagne annonce 16 millions d’aide
Des représentants de 75 pays et des responsables de nombreuses ONG étaient présents à ce sommet, organisé conjointement par les Nations unies, la Jordanie et l’Égypte.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a indiqué que son pays apporterait 16 millions d’euros.
Le futur président indonésien, Prabowo Subianto, a lui annoncé que l’Indonésie était prête à envoyer à Gaza des équipes médicales, un hôpital de campagne et un navire hôpital, disant pouvoir évacuer 1 000 personnes ayant besoin d’un traitement médical.
L’armée israélienne a mené une nouvelle opération dans le centre de Gaza
Des frappes israéliennes meurtrières ont visé le centre de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a dit avoir « achevé une opération » dans l’est de Deir al-Balah et l’est d’al-Boureij.
L’armée a également annoncé la mort de quatre soldats tués dans des combats la veille dans le sud, portant à 298 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive au sol dans la bande de Gaza le 27 octobre.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a assuré que le Premier ministre israélien lui avait « réaffirmé son engagement » pour un cessez-le-feu à Gaza, et a qualifié de « signe encourageant » la réaction du Hamas à la résolution de l’ONU soutenant ce plan de trêve.
« J’ai rencontré hier soir M. Netanyahu et il a réaffirmé son engagement envers la proposition » d’accord de cessez-le-feu, a déclaré Antony Blinken, en référence au plan en trois phases présenté par le président américain, Joe Biden, le 31 mai.
En visite en Israël, le chef de la diplomatie américaine a également qualifié de « signe encourageant » la réaction du Hamas palestinien, qui avait dit accueillir « favorablement » un certain nombre d’éléments de la résolution adoptée lundi par le Conseil de sécurité de l’ONU en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
« C’est un signe encourageant, tout comme l’était le communiqué publié après la proposition du président (Joe Biden) il y a dix jours, et qui était positif, mais ce n’est pas concluant », a toutefois nuancé Antony Blinken.
L’ONU rejette les « accusations aberrantes » portées contre les humanitaires détenus par les rebelles du Yémen
L’ONU a rejeté les « accusations aberrantes » portées par les rebelles du Yémen, qui ont arrêté la semaine dernière plus d’une dizaine de travailleurs humanitaires, dépeints comme « un réseau d’espionnage américano-israélien ».
« Je rejette catégoriquement les allégations aberrantes contre nos personnels et je suis profondément préoccupé par les conditions dans lesquelles ils sont détenus », a déclaré Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, qui réclame leur libération « immédiate et inconditionnelle », selon un communiqué.
Depuis novembre, les Houthis mènent des attaques au large du Yémen contre les navires liés, selon eux, à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
Plan de trêve à Gaza : « C’est la première fois qu’il y a une pression internationale aussi forte »
Mettant de côté ses divisions, le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté lundi son soutien au plan de cessez-le-feu à Gaza, ajoutant son poids derrière la campagne diplomatique menée par les Etats-Unis pour promouvoir cette proposition en trois phases. Le décryptage d’Antoine Mariotti, chroniqueur international à France 24 et ancien correspondant en Israël.
« L’horreur doit cesser », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors du sommet en Jordanie.
« Le rythme et l’ampleur (…) des tueries à Gaza dépassent tout ce que j’ai connu durant mes années en tant que secrétaire général », a-t-il ajouté. Il a appelé toutes les parties à accepter un plan de cessez-le-feu présenté récemment par Joe Biden, qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
La Jordanie a invité des dirigeants du monde entier pour des discussions urgentes alors que ONG et agences et l’ONU tirent la sonnette d’alarme sur la bande de Gaza, avec pratiquement toute la population de 2,4 millions de personnes dépendant de livraisons d’aide très en deçà des besoins.
Décrivant la guerre comme une « tache sur l’humanité », le coordinateur humanitaire des Nations unies, Martin Griffiths, a lancé un appel pour obtenir 2,5 milliards de dollars, afin de répondre aux besoins des Gazaouis jusqu’à décembre.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annoncé une nouvelle aide américaine de 404 millions de dollars pour les Palestiniens, tout en exhortant d’autres pays à faire de même.
« Certains ont exprimé une grande inquiétude face aux souffrances du peuple palestinien à Gaza, y compris des pays capables de donner beaucoup, qui ont fourni très peu ou rien du tout », a dit Antony Blinken lors d’une conférence internationale organisée en Jordanie afin de mobiliser des fonds pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Le Parlement israélien a voté en faveur d’un projet de loi controversé défendu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais tancé par son ministre de la Défense, visant à augmenter progressivement la part de juifs ultra-orthodoxes dans la conscription militaire.
Le service militaire est obligatoire en Israël, mais les juifs ultra-orthodoxes peuvent l’éviter s’ils se consacrent à l’étude des textes sacrés du judaïsme, en vertu d’une exemption instaurée par David Ben Gourion, fondateur de l’Etat d’Israël, en 1948.
Un civil a été tué dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, a annoncé un média d’Etat au lendemain de la mort de trois combattants du Hezbollah dans un raid sur l’est du pays.
Les violences entre l’armée israélienne et le Hezbollah ont gagné en intensité au cours des derniers jours, la formation pro-iranienne annonçant lundi avoir abattu un drone israélien de type Hermes 900.
Selon l’Agence nationale d’information, un civil a été « gravement blessé dans une frappe de drone » sur Naqoura, une localité frontalière, avant de décéder.
L’Office des Eaux du sud du Liban a annoncé « la mort en martyr » de l’un de ses fonctionnaires qui « accomplissait son devoir pour garantir l’approvisionnement en eau » de la région.
Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, a annoncé mardi un nouveau bilan de 37 164 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien il y a plus de huit mois.
Au moins 40 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise un communiqué ajoutant que 84 832 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Le Hezbollah a annoncé avoir bombardé une base de l’armée israélienne, en riposte à des raids israéliens nocturnes sur l’est du Liban qui ont tué trois de ses combattants, selon une source proche du puissant groupe paramilitaire islamiste chiite.
Dans un communiqué, le Hezbollah a annoncé avoir « lancé des dizaines de roquettes Katioucha » sur une position de l’armée israélienne sur le plateau occupé du Golan. Il a précisé que cette attaque intervenait « en riposte à l’agression sioniste contre la plaine de la Bekaa », dans l’est du Liban.
france24