Nous devons ces vagues de chaleur extrêmes à la rapidité du réchauffement climatique

Vous vous souvenez, il y a quelques semaines ? La ville de Lytton, au Canada, enregistrait une température record de 49,6 °C. Eh bien, c’est exactement de ce genre de températures extrêmes dont nous reparlent les chercheurs aujourd’hui. Des températures extrêmes qui, si nous ne faisons rien, vont arriver de plus en plus souvent. En cause : la vitesse à laquelle notre Planète se réchauffe depuis quelques décennies.

Avec le réchauffement climatique, nous devons nous attendre à des vagues de chaleur plus nombreuses et plus intenses. Le résultat de la hausse globale des températures. Les chercheurs nous avaient déjà avertis. Aujourd’hui, ils ajoutent que la rapidité sans précédent avec laquelle les températures augmentent depuis quelque temps — environ 0,2 °C par décennie — nous expose encore un peu plus à des vagues de chaleur extrêmes. Avec, pour exemple frappant, celle qui a déferlé sur le Canada il y a quelques semaines.

Pour nous aider à comprendre, les chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) comparent le climat à l’athlétisme. Plus une discipline existe depuis longtemps, plus il devient difficile d’en battre les records. Ainsi, si le réchauffement climatique devait se stabiliser à +1,5 °C, nous finirions par vivre aussi une stabilisation des températures maximales atteintes au cours des vagues de chaleur. Mais, à l’allure à laquelle nous émettons des gaz à effet de serre, c’est un peu comme si nous mettions le climat sous stéroïdes.

Les travaux des chercheurs révèlent ainsi que, dans un scénario de business as usual, les vagues de chaleur qui viendraient pulvériser les records établis — faisant monter les températures jusqu’à 5 °C au-delà de ces derniers –, deviendront de deux à sept fois plus probables au cours des trois prochaines décennies. Et de trois à vingt et une fois plus probables entre 2050 et 2080.

Les régions peuplées particulièrement touchées

Les modèles informatiques sur lesquels ont travaillé les chercheurs montrent que les régions les plus touchées seront celles de l’Amérique du nord, de l’Europe et de la Chine. Un exemple de vague de chaleur produit par les scientifiques a même atteint, par endroits, des températures de 18 °C supérieures à la moyenne !

Et, comme ces régions sont également parmi les plus peuplées, il devient vital de se préparer à ces extrêmes. « C’est vraiment très inquiétant », commente Erich Fischer, chercheur à l’École polytechnique fédérale de Zurich, dans les colonnes du Guardian. D’autant que, plus largement, l’étude met en avant le potentiel généralement élevé d’extrêmes météorologiques records. Non seulement du côté des températures, mais aussi du côté des précipitations.

La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons toujours éviter ce pire

Vous pensiez que notre Planète avait vécu l’enfer cet été. Mais les chercheurs l’affirment aujourd’hui : « Nous n’avons encore rien vu du pire de ce que le réchauffement climatique nous réserve. »

« La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons toujours éviter ce pire », nous assurent les chercheurs. Espérons que les responsables politiques qui se réuniront au mois de novembre prochain pour la 26e Conférence sur les changements climatiques à Glasgow (COP26), en Écosse, les entendront, cette fois… Les travaux des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich montrent en effet que si nos émissions de gaz à effet de serre commencent à diminuer rapidement, le risque de records extrêmes se verra réduit d’environ 80 % !

Source: news.yahoo

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