À Madagascar, les 163 nouveaux députés doivent se réunir pour la première fois en session spéciale ce mardi 9 juillet 2024. Cette session, au cours de laquelle les groupes parlementaires définitifs seront formés, doivent clarifier les rapports de force au sein de la chambre basse. Un nouveau visage, sans surprise issu des rangs de la coalition présidentelle Irmar, devra aussi prendre la tête de l’Assemblée nationale, à l’issue d’un vote des députés.
Dans cette course à la présidence de l’Assemblée, le critère de loyauté semble primer.
Pressentie favorite, Marie-Michelle Sahondrarimalala, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, a été confortablement élue députée à Fianarantsoa, au sud-est du pays. Elle a noué une relation de confiance avec le chef de l’État Andry Rajoelina en prenant les rênes de sa dernière campagne présidentielle.
Autre nom avancé, Justin Tokely… Candidat unique du pouvoir à Sambava, lui a été élu, sans suspens, dans cette grande ville du nord. Propulsé ministre de l’Intérieur en 2022, il a imprimé son autorité à ce poste, en limitant notamment le droit de manifester à l’approche des élections.
Dossier sensible
Réputé plus volatile, le député Philobert Andriasy Milavonjy n’en est pas moins devenu un « pur produit orange » en ralliant le régime en 2023. Sa candidature au perchoir serait officieusement soutenue par le noyau des députés indépendants pro-pouvoir.
Le choix du numéro 1 de la chambre basse est un dossier sensible.
L’hémicycle se souvient du destin de Christine Razanamahasoa qui présidait l’institution jusqu’en mars 2024. Après ses propos critiques contre le régime, cette ex-fidèle d’Andry Rajoelina s’était vue démise de ses fonctions par la Haute Cour Constitutionnelle.
RFI.