Choix pour Matignon: Ruffin se lamente de la « nullité » de la gauche

Le député ex-LFI François Ruffin a dénoncé dimanche la « nullité » de la gauche, qui ne parvient pas à s’entendre sur un nom pour Matignon, et se demande si elle ne fait pas le « choix de la défaite » en n’essayant pas de prendre des « bouts du pouvoir ». »Il y a la possibilité, peut-être au moins d’essayer de prendre le pouvoir, peut-être pas tout le pouvoir, mais des bouts du pouvoir pour en faire quelque chose: pour les salaires, pour les frigidaires, pour les découverts des gens, pour leurs horaire

Le député ex-LFI François Ruffin a dénoncé dimanche la « nullité » de la gauche, qui ne parvient pas à s’entendre sur un nom pour Matignon, et se demande si elle ne fait pas le « choix de la défaite » en n’essayant pas de prendre des « bouts du pouvoir ».

Dans une vidéo publiée sur la plateforme X, l’ancien insoumis qui est désormais apparenté au groupe écologiste, pousse un coup de gueule contre les alliés du Nouveau Front populaire (NFP).

« La gauche, quelle nullité ! (…) Parce que je le dis, ils ont été nuls pendant deux ans, ils ont été nuls pendant les six mois de campagne européenne où on avait une gauche en miettes, le moral dans les chaussettes parce qu’ils y étaient allés chacun dans son couloir: Parti communiste, Parti socialiste, France insoumise, les Ecologistes », déplore-t-il.

Le député de la Somme, qui répond dans cette vidéo à un message d’une électrice de gauche « dégoûtée », regrette que le rassemblement opéré après la dissolution de l’Assemblée nationale sous la forme du NFP ait été suivi par de nouvelles divisions.

« Ca recommence, ça recommence, ça fait deux semaines, on n’est pas foutus de donner un nom pour Matignon.

Je me dis même maintenant: mais ils aiment perdre, c’est le choix de la défaite, ils veulent pas gagner, ils veulent pas gouverner », se lamente-t-il.

Arrivée en tête des législatives anticipées le 7 juillet mais très loin de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, l’alliance de gauche a immédiatement revendiqué le poste de Premier ministre. Mais depuis, elle ne parvient pas à s’entendre sur le nom qui devrait être proposé au président Emmanuel Macron.

« Il y a la possibilité, peut-être au moins d’essayer de prendre le pouvoir, peut-être pas tout le pouvoir, mais des bouts du pouvoir pour en faire quelque chose: pour les salaires, pour les frigidaires, pour les découverts des gens, pour leurs horaires », affirme François Ruffin.

Le député, qui a acté pendant la campagne législative sa rupture avec Jean-Luc Mélenchon, regrette les conditions qui sont posées par les uns et les autres dans les tractations au sein de la gauche.

« Stop! Arrêtez le cinéma! Vous voulez pas y aller? Vous ne voulez pas y aller, mais dites-le ! », s’exclame-t-il encore.

Face au blocage sur Matignon, le Parti socialiste a demandé qu’un vote soit organisé avant mardi pour trancher entre deux personnalités: la présidente de la Réunion Huguette Bello soutenue par LFI et Laurence Tubiana proposée par ses partenaires.

AFP

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