La connectivité verte pour plus de sobriété numérique

Dans un monde à la recherche de réduction de ressources énergétiques et d’émissions de gaz à effet de serre, la connectivité verte constitue un bon levier pour parvenir à un numérique plus responsable et durable.

Mesurer sa maturité en matière de numérique responsable : c’est que proposent l’INR et l’Alliance Green IT (AGIT), avec leur baromètre green IT 2024 lancé récemment. Il faut dire que la filière numérique est responsable d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre les 7 % en 2025.

En cause : la production des terminaux qui concentre à elle seule 70 % de l’impact. Mais la croissance annuelle démentielle des données consommées a désormais aussi son importance. Selon Statista, elle augmente de près de 40 % par an et le volume de données générées dans le monde devrait dépasser 180 zettaoctets à l’horizon 2025.

Internet des objets, réseaux sociaux, streaming video, cloud computing…, les causes en sont multiples mais nécessitent une réflexion sur leur sobriété.

La connectivité verte représente ainsi un bon levier pour participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi de la consommation énergétique. Cette notion, mise en avant par Green WiFi®, va dans le sens de la loi REEN qui vise à réduire la consommation d’énergie par les acteurs du numérique de 15 % et l’impact environnemental du numérique dans les bâtiments de 40 % d’ici 2030.

La loi Reen vise à réduire la consommation d’énergie par les acteurs du numérique de 15 %. © Thitiphan, Adobe Stock

Le principe d’économie de la fonctionnalité

« La connectivité verte, c’est une réflexion cyclique : se poser régulièrement les bonnes questions sur les moyens de réduire sa consommation d’énergie globale », explique d’ailleurs Antoine Huber, responsable marketing des offres de Green WiFi®. C’est tout le sens du principe d’économie de la fonctionnalité porté par l’Ademe. Il s’agit de mettre avant tout l’usage au cœur de la réflexion pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs et favoriser des modes de consommation plus respectueux de l’environnement. Le tout, bien entendu, en garantissant une connectivité aussi performante, voire plus.

Viser l’efficience énergétique

Un axe majeur de la connectivité verte porte évidemment sur l’efficience énergétique. Et dans ce domaine, la marge de progression est importante, ne serait-ce que de privilégier la connexion wifi plutôt que la 4G qui consomme 23 fois plus d’énergie selon une étude de l’université américaine de Columbia. Il est donc question de capitaliser sur les meilleures pratiques, mais aussi de simplifier les architectures et privilégier des meilleurs systèmes. Côté infrastructure, la fibre optique représente notamment la technologie la moins énergivore, avec une consommation divisée par quatre par rapport au cuivre, selon l’Arcep.

S’adapter au contexte

Le réseau optique dit passif GPON, proposé par Green WiFi® par exemple, permet de réduire jusqu’à 60 % la consommation énergétique, améliore significativement la performance, dispose d’une plus grande durée de vie et en plus nécessite moins de dispositifs électroniques. « Écologie et économie ne vont pas trop mal ensemble ! Mais notre proposition de valeur est de s’adapter au contexte, et ne sera proposée que dans les cadres où la technologie est pertinente, dans les grands bâtiments avec un fort besoin de connectivité, par exemple dans un hôpital plutôt qu’un Ehpad », souligne Antoine Huber.

Résultats de la 2<sup>e</sup> enquête annuelle « Pour un numérique soutenable ». © Arcep
L’éco-conception et la meilleure gestion du cycle de vie
La loi Reen encourage aussi l’écoconception et une meilleure gestion du cycle de vie du matériel numérique. Recyclage, réemploi, réparations spécifiques, les solutions existent désormais pour la rendre possible notamment dans le cadre de la connectivité verte. L’écoconception permet par exemple d’économiser jusqu’à 50 % de composants.
D’ailleurs, selon Antoine Huber, « le produit le plus écologique est celui qui n’a pas à être remplacé, il faut juste savoir se poser les bonnes questions, connaître les alternatives ou encore mesurer à leur juste valeur les impacts et conséquences d’un choix ou d’un autre ». L’objectif est de maximiser l’utilisation des équipements, privilégier la durée longue jusqu’à 40 années d’augmentation de la durée de vie et de contribuer à la réduction des déchets électroniques. Les produits encore fonctionnels après une migration sont ainsi reconditionnés pour une seconde vie ou servent de pièces détachées pour une réparation ultérieure.

futura

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