Leur vrombissement aigu est bien souvent synonyme de cauchemar pendant l’été. Si de nombreux vacanciers appréhendent la piqûre de moustique, d’autres ne redoutent pas ces insectes gourmands de la même manière. « Je pense que j’ai une peau qu’ils n’aiment pas, je suis tranquille, je n’ai pas besoin de produit », se réjouit une cliente d’un restaurant au micro de TF1, tandis qu’une autre a davantage tendance à subir : « Ils m’attaquent dès que j’arrive quelque part. »
Comment expliquer cette différence ? Pour tenter de comprendre, les journalistes de TF1 ont posé la question à l’Institut Pasteur, où plusieurs milliers de moustiques sont étudiés.
« Nous ne sommes pas tous égaux par rapport à l’attractivité du moustique », affirme Anna-Bella Failloux, entomologiste médicale à l’Institut Pasteur, avant d’expliquer : « C’est lié aux bactéries qui sont présentes à la surface de notre peau, qui vont libérer certaines molécules qui vont attirer plus ou moins le moustique. »
Nos odeurs corporelles les attirent
Ces bactéries sont naturellement présentes sur notre corps. Rien à voir avec l’hygiène, donc. Ce qui attire en particulier les moustiques, c’est le dioxyde de carbone, le fameux CO2 que notre peau émet, et nos odeurs corporelles, véritable signature individuelle qui justifie le fait que nous ne sommes pas tous égaux face aux moustiques.
Une étude de l’Institut polytechnique et université d’État de Virginie, publiée dans la revue iScience en mai dernier, a même révélé que se laver avec des savons aux parfums de fleurs ou de fruits pourrait bien rendre notre peau très appétissante pour les moustiques.
D’ailleurs, gare aux idées reçues : les moustiques piquent bel et bien tout le monde. En revanche, certains ont la chance de ne pas avoir de bouton après la piqûre.
Comment les repousser ?
Pour éviter la piqûre et les démangeaisons, il existe plusieurs solutions, comme les sprays répulsifs, les insecticides, les bracelets à ultrason ou encore les huiles essentielles. Mais tous ces produits n’ont pas la même efficacité. Pour TF1, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à Montpellier (Hérault) a préparé une cage pleine de moustiques affamés. Fabrice Chandre, directeur de recherche et entomologiste médicale à l’IDR, teste trois dispositifs : le bracelet anti-moustique, le spray aux huiles essentielles et le répulsif.
Les constats sont sans appel : la première solution ne repousse pas vraiment les moustiques et le spray aux huiles essentielles se révèle inefficace au bout de seulement quelques minutes. Seul le répulsif a protégé le bras de notre testeur, puisqu’il camoufle les odeurs corporelles qui attirent les moustiques.
Avant de vous équiper, assurez-vous que votre répulsif comporte l’un des quatre composants ayant prouvé leur efficacité : le DEET, l’IR3535, le KBR3023 et le Citriodiol. Mais rassurez-vous, au fil de l’été, votre système immunitaire s’habituera aux moustiques et les démangeaisons seront de moins en moins importantes.
tf1