Quel est l’impact de l’anxiété sur le risque de démence ?

Les personnes qui souffrent d’anxiété développent davantage de démences.

Dans une nouvelle étude publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society, l’anxiété a été associée à une perte plus marquée des compétences cognitives.

La recherche a porté sur 2.132 personnes âgées en moyenne de 76 ans. Toutes étaient membres de la Hunter Community Study en Australie et ont été suivies pendant 10 ans.

A la fin de l’expérience, les présences d’une anxiété chronique ou d’une nouvelle source de stress importante ont été associées respectivement à un risque de démence 2,8 fois et 3,2 fois plus élevé que celui du reste de la population. Ces chiffres étaient encore plus élevés chez les adultes souffrant d’anxiété avant l’âge de 70 ans.

Anxiété : plus de surrisque de démence lorsqu’elle est traitée
En revanche, la recherche a aussi montré que les personnes dont l’anxiété avait été vaincue ne présentaient plus un surrisque de démence.

« Nos résultats suggèrent que l’anxiété pourrait être un nouveau facteur de risque à cibler dans la prévention de la démence et indiquent également que le traitement de l’anxiété pourrait réduire ce risque », estime l’auteur de la recherche.

« Dans le monde, plus de 55 millions de personnes vivaient avec une démence en 2020, et on estime que ce nombre passera à 78 millions en 2030 et à 139 millions en 2050. Le coût mondial de la démence a été estimé à 1,3 billion de dollars en 2019 et devrait atteindre 2,8 billions de dollars d’ici 2050 », souligne-t-il également.

Anxiété : qu’est-ce qui peut la provoquer ? 

Un ensemble de facteurs peuvent favoriser l’apparition de l’anxiété, notamment :

– des évènements traumatisants ;

– la consommation d’alcool ou de drogues ;

– la prise de certains médicaments ;

– l’existence d’autres problèmes médicaux ou psychiatriques ;

– des antécédents familiaux de troubles anxieux.

Une personne souffre de troubles anxieux lorsqu’elle ressent un stress fort/durable sans lien avec une menace réelle et que cela perturbe son fonctionnement normal. 

« Ces troubles, dont la fréquence est élevée dans la population générale, débutent souvent dans l’enfance ou pendant l’adolescence : leur meilleur repérage dans ces tranches d’âge éviterait une aggravation des symptômes au cours de la vie », précise l’Inserm. `

« D’après les estimations, les troubles anxieux touchent actuellement 4 % de la population mondiale. En 2019, 301 millions de personnes dans le monde en étaient atteintes, ce qui en fait la catégorie de troubles mentaux la plus répandue », conclut l’OMS.

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