Depuis son accession au trône il y a 25 ans, le Roi Mohammed VI a placé l’Afrique au cœur de son action diplomatique avec la réussite que lui envient de nombreuses chancelleries. Cette stratégie a condamné les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume à adopter une posture défensive. Signe de sa portée stratégique, cette orientation continentale a été inscrite dans la constitution de 2011 par laquelle le Maroc s’engage à «consolider les relations de coopération et de solidarité avec les peuples et les pays d’Afrique, notamment les pays subsahariens et du Sahel.»
La stratégie africaine du Royaume a récemment été confortée par l’initiative Royale sur l’Atlantique. Le Roi Mohammed VI souhaite en effet contribuer à la création d’un axe transatlantique rénové dans une dynamique de solidarité avec les pays enclavés du Sahel et de la diversification des partenariats.
Le socle de la démarche royale en Afrique tient en la coopération Sud-Sud, l’humilité, la solidarité, la sincérité et le respect mutuel.
Le logiciel de ce qui a fait le succès de la stratégie africaine du Roi MohammedVI n’est pas duplicable. A Tunis et surtout à Alger, ceux qui ont tenté de «copier-coller» la démarche de Rabat sur le continent, ont échoué avec fracas. Tous les conseils en stratégie vous le diront : seuls les aspects apparents de la stratégie d’un concurrent peuvent être copiés, mais il n’est pas possible de dupliquer les facteurs invisibles, qui constituent la clé du succès.
La stratégie du Roi Mohammed VI sur le continent met l’accent sur le développement de véritables relations de partenariat win-win, susceptibles de servir au mieux les objectifs de développement des deux parties.
Conçue et pilotée directement par le Souverain, la stratégie continentale du Royaume s’est déployée par un partenariat multiforme. L’investissement et les multiples accords signés dans des domaines diversifiés ont mobilisé d’importantes ressources. Le tout selon une philosophie de partage et de transfert d’expériences.
Sa Majesté donne l’impulsion et derrière, le secteur privé s’investit et traduit les options politiques en création de richesses.
Le facteur économique ne porte pas seulement sur les échanges commerciaux où la balance commerciale entre importations et exportations serait l’alpha et l’oméga des relations bilatérales, mais aussi sur les investissements, preuve d’un engagement à long terme envers l’Afrique, et de l’acceptation du risque. En 25 ans seulement, l’Afrique subsaharienne est devenue la première destination des IDE marocains.
De la banque aux télécoms en passant par le BTP, le transport aérien ou l’industrie du médicament, jamais les entreprises marocaines n’ont été aussi actives en Afrique sub-saharienne. Les trois groupes bancaires du Royaume (AWB, BOA et BCP), OCP, SOMAGEC, Royal Air Maroc et Maroc Telecom sont des acteurs-clé dans leur secteur respectif en Afrique.
Parallèlement aux relations économiques, une coopération dans des domaines diversifiés s’est densifiée ces dernières années.
La formation des cadres est le plus emblématique. En effet, plus de 72% des étudiants étrangers inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur du Royaume proviennent d’une quarantaine de pays africains. Sur le plan religieux, le Maroc met son expertise à disposition des pays musulmans du continent pour former les imams et les cadres à l’encadrement des populations.
La force de Rabat, c’est sa capacité à parler avec tout le monde, y compris les adversaires de son intégrité territoriale. C’est cela aussi, une des clés du succès de la stratégie africaine du Roi Mohammed VI.
afrimag