Un rapport choc révèle la face cachée de l’exploitation des ressources fossiles en mer

En brûlant des combustibles fossiles, nous avons fait grimper la température sur notre Planète. Et des chercheurs révèlent aujourd’hui que les dommages liés à l’exploitation du gaz fossile et du pétrole sont bien plus importants encore.

En brûlant des combustibles fossiles, nous émettons du dioxyde de carbone (CO2. Ce gaz à effet de serre est responsable du réchauffement climatique en cours. Mais exploiter le gaz fossile et le  enfouis sous nos océans nuit aussi plus directement à la biodiversité.
C’est ce que montrent aujourd’hui des chercheurs de l’université de l’Essex (Royaume-Uni).
Dans la revue Science of The Total Environment, ils révèlent une diminution générale du nombre et du type d’espèces à proximité des plateformes après le début de la production de pétrole ou de gaz fossile.

L’impact colossal sur la biodiversité de l’exploitation du pétrole et du gaz fossile

Les chercheurs ont travaillé sur des données chimiques pour définir différentes zones autour de neuf plateformes pétrolières et gazières au large des côtes de l’Écosse et de l’Angleterre. Et stupeur !

Les analyses pointent une pollution aux hydrocarbures jusqu’à plus de 10 000 % plus élevée à moins de 500 mètres des sites d’exploitation de  fossiles que sur des sites témoins. À la même distance, les concentrations en métaux lourds de type  ou  sont de l’ordre de 455 % plus élevées que « la normale ».

Résultat, une baisse de près de 30 % de la richesse en espèces présentes dans la zone.

Les grands prédateurs plus vulnérables au changement

Plus surprenant encore, les chercheurs expliquent que les réseaux alimentaires dans les zones à moins de 500 mètres des plateformes pétrolières et gazières étudiées se sont amoindris et simplifiés. Les grands prédateurs , comme les  de mer, par exemple, ont disparu. « C’est important, car des réseaux alimentaires plus simples avec des  plus courtes sont très révélateurs de zones moins productives soumises à un  environnemental », explique Eoin O’Gorman, chercheur à l’université de l’Essex, dans un communiqué.

Gérer la fin de vie des plateformes pétrolières et gazières

Alors que l’océan apparaît comme l’une de nos plus grandes ressources naturelles, y compris pour lutter contre le réchauffement climatique, les chercheurs appellent ainsi à la plus grande prudence alors que beaucoup de plateformes pétrolières et gazières arrivent en fin de vie. Des études supplémentaires seront nécessaires pour établir la meilleure façon de gérer le déclassement de ces sites.

futura

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