Mort du chef du Hamas: les images de la foule rassemblée pour ses funérailles en Iran

Une foule impressionnante. Les Iraniens étaient nombreux dans les rues de Téhéran ce jeudi 1er août pour commémorer les funérailles du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué mardi dans une frappe imputée à Israël.

De nombreuses personnes se sont rassemblées à l’université de Téhéran, portant des portraits du chef du Hamas et des drapeaux palestiniens, en la mémoire du chef du groupe palestinien.

Le président iranien Massoud Pezeshkian ainsi que le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du pays, Hossein Salami, étaient par ailleurs présents.

Le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, doit présider la cérémonie de prières en mémoire d’Ismaïl Haniyeh, qu’il a salué comme « un remarquable combattant de la résistance palestinienne ». L’enterrement est ensuite prévu vendredi 2 août au Qatar, où il vivait en exil.

Le Guide suprême promet un « châtiment sévère »

La mort d’Ismaïl Haniyeh, tué par un « projectile aérien » selon les médias locaux dans la résidence où il se trouvait à Téhéran, a été annoncée par les Gardiens de la Révolution iraniens mercredi.

Le guide suprême d’Iran a promis un « châtiment sévère » après cet assassinat.

« Nous considérons qu’il est de notre devoir de venger son sang versé sur le territoire de la République islamique », a-t-il déclaré.

Mercredi, des Iraniens se sont rassemblés dans plusieurs villes pour condamner cet assassinat. Ils étaient quelques centaines place de la Palestine à Téhéran, agitant des drapeaux palestiniens et criant « mort à Israël, mort à l’Amérique ».

La crainte d’une escalade

Le meurtre du chef politique du Hamas, âgé de 61 ans, ainsi qu’une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis presque dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l’Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.

Alors que toutes les tentatives de médiation ont échoué, la guerre a envenimé les tensions à travers le Moyen-Orient entre Israël d’une part, et d’autre part l’Iran et ses alliés au Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie, parmi lesquels le mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Le 13 avril, l’Iran a lancé une attaque sans précédent de drones et de missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, attribuée à Israël. La plupart des projectiles iraniens ont été interceptés par Israël avec l’aide des États-Unis et d’autres pays.

Aussitôt après l’attaque à Téhéran, le guide suprême a menacé Israël d’un « châtiment sévère ». « Il est de notre devoir de venger le sang (de Haniyeh) versé sur le territoire (iranien) ».

Inquiétudes de l’ONU

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi soir qu’Israël avait porté « des coups sévères » à ses « ennemis » ces derniers jours, en mentionnant explicitement l’élimination de Fouad Chokr mais sans commenter l’attaque de Téhéran.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé mercredi des attaques de Beyrouth et Téhéran, qui « représentent une dangereuse escalade », a déclaré son porte-parole.

Tout comme le secrétaire d’État américain Antony Blinken, il a plaidé pour la poursuite des « efforts » en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, à l’heure où le Qatar, le principal pays médiateur, s’interroge sur l’opportunité de poursuivre la médiation.

Les États-Unis, premiers alliés d’Israël, ont affirmé que les frappes à Téhéran et Beyrouth « n’aidaient pas » à faire baisser les tensions régionales, tout en estimant qu’il n’existait pas de signe d’une escalade « imminente ».

bmftv

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