Le président de la République a bouclé sa tournée en Afrique de l’Ouest par l’Angola. Une visite d’État dont il se dit satisfait.
Un satisfecit. C’est le sentiment affirmé par Andry Rajoelina, président de la République, sur sa visite d’État en Angola. “Je tiens à déclarer que je suis satisfait de cette visite en Angola”, se réjouit le locataire d’Iavoloha, en réponse aux journalistes, durant une brève rencontre avec la presse au palais de la Cidade Alta, palais présidentiel de l’Angola.
Cette visite d’État en terre angolaise est le point final de la tournée d’Andry Rajoelina en Afrique de l’Ouest. Un voyage d’État marqué par l’officialisation des relations bilatérales entre Madagascar et les deux États ouest-africains que sont la Guinée-Bissau et l’Angola.
S’agissant des relations bilatérales avec l’Angola, outre l’accord-cadre général de coopération, trois mémorandums d’entente portant sur des secteurs stratégiques ont été signés.
Les coopérations sectorielles entre les deux pays démarrent donc avec des échanges de compétences et d’expériences dans le secteur pétrolier, celui de l’énergie et le secteur des mines. Des accords qui motivent le satisfecit du président Rajoelina. Une satisfaction partagée par son homologue, João Manuel Gonçalves Lourenço, président angolais.
Outre la conclusion d’accords bilatéraux, cette tournée présidentielle est présentée comme la traduction en acte de la coopération Sud-sud.
Opération séduction
“Je suis convaincu et persuadé que la clé de la réussite, c’est vraiment de déployer, de mettre en place, de renforcer la coopération Sud-sud. Et aussi de mettre en exergue le panafricanisme”, a plaidé le locataire d’Iavoloha dans ses prises de parole au palais présidentiel et devant le Parlement angolais.
La conviction du numéro un malgache est visiblement partagée par ses homologues de la Guinée-Bissau et de l’Angola.
Sur le plan bilatéral, l’État angolais a justement mis les petits plats dans les grands pour que la formalisation de la coopération avec Madagascar démarre dans les meilleures conditions. Les honneurs militaires dès sa descente d’avion et à chaque événement auquel il a pris part.
Au palais du Parlement, l’intendance de l’Assemblée Nationale angolaise a même trouvé un enregistrement de l’hymne national malgache, dans sa note originale et avec ses trois couplets.
Il s’agit d’autant plus de la première visite d’État d’un président malgache en Angola. Après le palais de la Cidade Alta, classé patrimoine historique, la visite au Parlement angolais a vraisemblablement eu pour objectif de boucler la boucle de l’opération séduction envers le président Rajoelina. Le palais de l’Assemblée Nationale angolaise est probablement la plus belle et la plus impressionnante d’Afrique, comme le reconnaît Andry Rajoelina.
Le dôme du Parlement angolais, aux allures du Capitole américain, conjugué à un héritage de l’architecture coloniale portugaise, impressionne d’entrée.
L’intérieur, avec le sol et les piliers ornés de marbre, ainsi que les dorures et le mobilier d’époque, propose un décor raffiné. Andry Rajoelina a, par ailleurs, prononcé un discours devant les députés, dans un hémicycle avec des sièges en cuir finement brodés.
Au-delà des jeux de séduction diplomatiques, le président Rajoelina a mis l’accent sur l’essentiel, la consolidation des relations entre Madagascar et l’Angola. “Ma présence ici, cette visite d’État démontre notre volonté de raffermir les liens qui unissent nos deux nations”, a soutenu le locataire d’Iavoloha devant le Parlement angolais. Devant son homologue, João Manuel Gonçalves Lourenço, le président Rajoelina a émis son souhait pour une coopération bilatérale dynamique.
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