La «Résistance islamique en Irak», coalition de groupes armés pro-iraniens, a revendiqué une attaque de drone menée ce mardi 5 novembre sur le sud d’Israël, assurant qu’il s’agissait de la sixième attaque du genre pour cette seule journée.
Le ministère de la Santé du Hamas a accusé lundi soir l’armée israélienne de «bombarder et détruire» l’hôpital Kamal Adwan, le seul encore en fonction dans le nord de la bande de Gaza, faisant état «de nombreux blessés parmi le personnel médical et les patients».
L’armée israélienne a intercepté ce mardi 5 novembre au matin un drone en provenance de l’Est au-dessus du sud de l’Etat hébreu, dans la région de la mer Morte, sans préciser d’où venait l’engin.
Dans la foulée, des factions pro-iraniennes en Irak ont revendiqué une attaque de drone sur le sud d’Israël.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a déploré lundi soir que le Hamas ait à nouveau rejeté une trêve temporaire à Gaza. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se rendra mercredi en Israël et dans les Territoires palestiniens pour demander un cessez-le-feu et «le respect du droit international humanitaire».
A Gaza, 13 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile.
Au moins 13 Palestiniens, parmi lesquels des déplacés, ont été tués par des frappes aériennes israéliennes nocturnes sur la bande de Gaza dévastée par plus d’un an de guerre, a indiqué mardi la Défense civile dans le territoire palestinien assiégé. Sur les 13 personnes tuées, quatre ont péri lorsqu’une frappe israélienne a touché une maison familiale dans l’est de la ville de Gaza (nord), a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Trois autres personnes ont été tuées et plusieurs blessées lorsqu’une tente abritant des déplacés a été touchée par une autre frappe israélienne dans l’est de la ville de Khan Younès (sud), selon Mahmoud Bassal.
L’Iran «a droit à la légitime défense», selon son chef de la diplomatie. L’Iran ne «cherche pas» l’escalade mais «a droit à la légitime défense», a lancé mardi depuis le Pakistan le chef de la diplomatie iranienne au sujet d’une possible riposte aux frappes israéliennes du 26 octobre contre l’Iran. «Contrairement à Israël, la République islamique d’Iran ne cherche pas l’escalade mais nous nous réservons notre droit inaliénable à la légitime défense», a déclaré Abbas Araghchi lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue pakistanais Ishaq Dar à Islamabad.
«Nous répondrons, c’est certain, à l’agression israélienne, en temps voulu et de la façon adéquate, de manière très mesurée et bien calculée», a-t-il poursuivi.
Irak : des groupes pro-iraniens revendiquent une attaque de drone sur le sud d’Israël. La «Résistance islamique en Irak», coalition de groupes armés pro-iraniens, a revendiqué dans un communiqué une attaque de drone menée ce mardi contre une «cible vitale» dans le sud d’Israël, assurant qu’il s’agissait de la sixième attaque du genre pour la seule journée de ce mardi. Sans identifier l’origine du tir, l’armée israélienne avait indiqué plus tôt avoir intercepté un drone dans la région de la mer Morte.
Les discussions pour une trêve patinent, le chef de la diplomatie française en visite mercredi.
Lors d’un appel téléphonique avec son homologue égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, «a noté que le Hamas avait une fois de plus refusé de libérer ne serait-ce qu’un nombre limité d’otages afin d’obtenir un cessez-le-feu et des secours pour la population de Gaza», selon un communiqué lundi soir du département d’Etat.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé ce mardi matin qu’il se rendra en Israël et dans les Territoires palestiniens mercredi pour demander un cessez-le-feu et «le respect du droit international humanitaire».
«La France a vocation à porter des messages», a-t-il souligné, alors que les relations entre Israël et Paris se sont nettement tendues ces dernières semaines. «Le dialogue n’a jamais été rompu», a insisté Jean-Noël Barrot. Le chef de la diplomatie française s’était déjà rendu en Israël à l’occasion du premier anniversaire du 7 octobre.
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