Les débats parlementaires sur la fin de vie, qui vont reprendre début 2025, feraient mieux de se baser sur le texte déjà élaboré par le gouvernement et la législature précédents, a estimé mardi la ministre de la Santé.
« A titre personnel, je pense qu’on peut très bien porter le (…) texte qui a déjà été travaillé à l’Assemblée nationale », a déclaré Geneviève Darrieussecq sur la chaîne Public Sénat.
Les députés doivent examiner en février un texte sur la fin de vie, relançant ainsi un feuilleton qui dure depuis plusieurs années sur ce sujet de société particulièrement sensible.
Le précédent gouvernement avait, après de longs mois de gestation, mis sur la table un texte prévoyant de légaliser le suicide assisté et dans certains cas, l’euthanasie, qualifiés d' »aide active à mourir ». Ce texte, qui y assortissait de strictes conditions, était parvenu à l’Assemblée nationale mais son examen a été interrompu par la dissolution et les élections de mi-2024.
Le sort de ce projet est donc en suspens, alors que l’actuel gouvernement rassemble le centre et la droite, cette dernière étant historiquement très rétive à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Le Premier ministre Michel Barnier, lui-même issu de la droite, a certes décidé de relancer les débats parlementaires. Mais un flou demeure sur le texte qui leur servira de base.
Le gouvernement pourrait soit présenter un nouveau projet, soit accepter de s’associer à une proposition déposée cet été par le député Olivier Falorni (groupe MoDem), reprenant l’essentiel du précédent projet dont il était le rapporteur.
« Ce serait le plus logique puisqu’il y a déjà un débat qui a commencé », a jugé Mme Darrieussecq.
La ministre s’en est néanmoins remise à la décision de M. Barnier, affirmant qu’il gardait pour l’heure « toutes les options sur la table » mais n’était « pas du tout hostile à la reprise du texte Falorni ».
Sur le calendrier prévu, Mme Darrieussecq a dit souhaiter que le texte avance « le plus rapidement possible » sans s’engager sur une date d’adoption.
AFP