Aux commandes de la capitale depuis 2014, Anne Hidalgo a annoncé qu’elle ne briguera pas de troisième mandat dans un entretien au Monde publié mardi. « C’est une décision que j’ai prise depuis longtemps », affirme la maire socialiste qui a choisi le sénateur Rémi Féraud pour préparer sa succession.
Anne Hidalgo met fin à un suspense de plusieurs mois. La maire de Paris Anne Hidalgo, dont la ville a accueilli les Jeux olympiques et paralympiques cet été, ne sera pas candidate en 2026 à un troisième mandat, annonce-t-elle dans un entretien au quotidien Le Monde publié mardi 26 novembre, préférant adouber le sénateur PS Rémi Féraud pour préparer sa succession.
« Je ne me présenterai pas à un troisième mandat. C’est une décision que j’ai prise depuis longtemps », déclare l’édile socialiste, aux commandes de la capitale depuis 2014.
Anne Hidalgo : « Je ne me présenterai pas à un troisième mandat de maire de Paris » https://t.co/kOKni4MlMp
— Le Monde (@lemondefr) November 26, 2024
« Je me suis toujours inscrite dans l’idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements », ajoute la maire sortante, 65 ans, dont le second mandat aura été marqué par le succès populaire des Jeux olympiques en cœur de ville l’été dernier.
À moins d’un an et demi des municipales, Anne Hidalgo assure qu’elle sera « maire jusqu’au dernier jour, avec la même énergie » qu’à son arrivée à l’Hôtel de ville où elle a succédé au socialiste Bertrand Delanoë, en mars 2014, devenant la première femme à diriger Paris.
Pas d’ambition présidentielle
Elle dit avoir voulu annoncer sa décision « suffisamment tôt » par « respect » pour les Parisiens et pour préparer « une transmission sereine » portée par le sénateur socialiste Rémi Féraud, l’un de ses grands fidèles.
À 53 ans, l’ancien maire du Xe arrondissement qui préside le groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris, « a la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaires », selon Anne Hidalgo.
« Rémi a vocation à devenir le prochain maire de Paris. Mais ça n’est pas moi qui décide (…). Ce sera aux militants socialistes parisiens d’en décider », dit-elle.
Son ancien premier adjoint Emmanuel Grégoire, devenu député et avec qui elle était en froid, s’est déclaré candidat la semaine dernière, avec le soutien de 450 militants socialistes.
« Je ne suis pas du tout candidate à la présidentielle » de 2027, précise l’ex-candidate du PS qui avait enregistré un score historiquement bas à la présidentielle de 2022.
Après 2026, elle souhaite « aider à l’émergence d’une force sociale-démocrate et écologiste » avec le PS, mais aussi avec l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, leader de Place publique, qui pourrait à ses yeux « prendre le leadership » de cette force. « En parallèle, je continuerai à m’investir sur les questions de justice climatique, à l’échelle nationale et internationale », indique Anne Hidalgo qui, selon Le Canard Enchaîné, pourrait prendre la tête de la fondation Bloomberg à Bruxelles.
AFP