Ce protocole permet aux futures équipes gouvernementales du président élu d’accéder progressivement aux informations et aux installations fédérales. Toutefois, Donald Trump n’a pas signé tous les accords habituellement conclus lors d’un changement d’administration.
Une étape de plus vers l’investiture de Donald Trump. Le président élu des États-Unis a signé ce mardi 26 novembre un accord avec la Maison Blanche de Joe Biden pour entamer le processus de transition entre les deux administrations.
La conclusion de cet accord pose les bases pour que la Maison Blanche et les agences gouvernementales commencent à partager des informations avec la nouvelle équipe de Donald Trump, permettant une transition progressive.
Accès aux informations fédérales
« Cet engagement permet à nos futurs candidats au cabinet de commencer les préparatifs essentiels, y compris le déploiement d’équipes de terrain dans chaque département et agence, et d’achever la transition ordonnée du pouvoir », a déclaré Susie Wiles, chef de cabinet du président élu, dans un communiqué rapporté par NPR.
Les membres autorisés de l’équipe de transition de Donald Trump peuvent désormais avoir accès aux fonctionnaires, aux installations et aux informations fédérales, car elle a « accepté des garanties importantes pour protéger les informations non-publiques et prévenir les conflits d’intérêts, y compris qui a accès aux informations et comment les informations sont partagées », a également expliqué Saloni Sharma, porte-parole de la Maison Blanche.
Les responsables de l’équipe de transition vont donc avoir accès aux agences de l’ensemble du gouvernement fédéral, permettant à l’équipe du président élu de rencontrer les responsables sortants et de recevoir des informations sur les activités des différents ministères.
« Procéder à une transition en douceur »
Cet accord a toutefois été signé avec beaucoup de retard, puisqu’il devait initialement être conclu au plus tard le 1er octobre. Un retard qui avait suscité des inquiétudes sur un processus de transition fluide et habituel. La Maison Blanche et Joe Biden avaient appelé à plusieurs reprises l’équipe de Donald Trump à se pencher sur la question.
Les responsables de la Maison Blanche ont toutefois déclaré que les agences fédérales recevront des conseils sur la manière de faciliter le partage sécurisé d’informations avec la nouvelle équipe gouvernementale.
« Le fait est que le 20 janvier à 12 heures (le jour de l’investiture, NDLR), le président Trump et son équipe seront en place. Nous avons deux options. La première est de ne pas procéder à une transition, ce qui pourrait mettre en danger la sécurité du peuple américain et de notre pays. La deuxième option est de procéder à une transition en douceur avec des garanties dans le protocole d’accord de la Maison Blanche pour protéger les informations non-publiques et éviter les conflits d’intérêts », a déclaré Saloni Sharma, concluant:
« La deuxième option est la voie responsable et dans le meilleur intérêt du peuple américain ».
D’autres protocoles non-signés
Comme l’expliquent les médias américains, Donald Trump n’a toutefois pas signé tous les protocoles du processus de transition habituellement conclus. Par exemple, il a refusé l’accord avec l’Administration des services généraux, une agence indépendante du gouvernement fédéral américain pour aider la gestion et le fonctionnement des autres agences fédérales.
Selon The Guardian, cela permet d’ordinaire jusqu’à 7,2 millions de dollars de financement gouvernemental pour aider aux frais de personnel et autres dépenses, ainsi qu’à l’utilisation des bureaux du gouvernement par l’intermédiaire de l’Administration des services généraux non-partisane.
En retour, l’équipe de transition doit accepter de divulguer le nom de ses donateurs et impose une limite de 5.000 dollars aux dons.
Auprès du Guardian, des experts estiment qu’un tel arrangement permettrait aux personnes cherchant à gagner les faveurs de la Maison Blanche de Donald Trump de lui faire un don directement, ce qui soulève des inquiétudes quant à d’éventuels conflits d’intérêts.
« La transition dispose déjà de mesures de sécurité et de protection des informations intégrées, ce qui signifie que nous n’aurons pas besoin de surveillance gouvernementale et bureaucratique supplémentaire », a déclaré de son côté l’équipe de transition de Trump dans un communiqué, précisant qu’elle dévoilerait publiquement ses donateurs.
Selon NPR, un autre accord de transition, avec le ministère de la Justice, est nécessaire et n’a pas encore été signé.
Il s’agit pour ce dernier et pour le FBI de traiter les autorisations de sécurité nécessaires, notamment les antécédents des personnes, pour que le personnel puisse accéder aux informations classifiées pendant la période de transition et obtiennent des habilitations de sécurité.
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