La Russie s’est dite jeudi soir prête à utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour se défendre après le tir du nouveau missile lourd Orechnik sur l’Ukraine fin novembre. Des « signaux » qui doivent être « pris au sérieux » selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
La Russie, qui dit espérer être « prise au sérieux » après le tir du nouveau missile lourd Orechnik sur l’Ukraine fin novembre, souligne qu’elle est prête à utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour se défendre, selon des propos diffusés jeudi 5 décembre du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Nous envoyons des signaux et nous espérons que le dernier, il y a deux semaines [tir du missile Orechnik] a été pris au sérieux », a-t-il dit à l’éditorialiste et animateur de télévision américain Tucker Carlson.
Les États-Unis et leurs alliés doivent « comprendre que nous serions prêts à utiliser tous les moyens pour ne pas leur permettre de réussir ce qu’ils appellent la défaite stratégique de la Russie », a-t-il lancé.
Selon les autorités russes, ce tir de missile répondait aux bombardements menés par Kiev en Russie à l’aide de missiles américains et britanniques. Tout en insistant sur le fait que la Russie ne veut pas aggraver la situation et souhaite « éviter tout malentendu » avec Washington et ses partenaires, Sergueï Lavrov a prévenu que la Russie enverrait « des messages supplémentaires s’ils ne tirent pas les conclusions qui s’imposent ».
Le « dernier accès de folie russe » selon Kiev
« Nous aimerions avoir des relations normales avec tous nos voisins, bien sûr, mais d’une manière générale avec tous les pays et en particulier avec un grand pays comme les États-Unis », a aussi affirmé Sergueï Lavrov à moins de deux mois de l’investiture du président élu américain Donald Trump alors que l’administration de Joe Biden affirme vouloir « s’assurer que l’Ukraine dispose des capacités dont elle a besoin pour se défendre contre l’agression russe ».
« Nous ne voyons pas pourquoi la Russie et les États-Unis ne pourraient pas coopérer pour le bien de l’univers », a précisé Sergueï Lavrov.
« Officiellement, nous ne sommes pas en guerre, mais ce qui se passe en Ukraine, certains l’appellent une guerre hybride, je l’appellerais aussi une guerre hybride », a-t-il déclaré, ajoutant : « Il est évident que les Ukrainiens ne pourraient pas faire ce qu’ils font avec des armes modernes à longue portée sans la participation directe des militaires américains ».
Vladimir Poutine a déclaré que le missile Orechnik volait à une vitesse dix fois supérieure à celle du son et qu’il ne pouvait pas être intercepté par les défenses aériennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié cette attaque de « dernier accès de folie russe » et a demandé que les systèmes de défense aérienne soient modernisés pour faire face à cette nouvelle menace.
AFP